Une audience est prévue ce vendredi 2 juin 2023 à la prison militaire de Ndolo dans l'affaire mettant en cause le député national Édouard Mwangachuchu. Après la demande des avocats du prévenu de lui accorder une liberté provisoire au regard de sa santé "précaire" pour lui permettre de répondre aux rendez-vous médicaux, la Haute cour militaire se prononce aujourd’hui. Les avocats du prévenu Édouard Mwangachuchu estiment que la santé de leur client se détériore à cause d'une vie carcérale qui ne permet pas qu'il puisse jouir des soins appropriés.
"C'est une demande de mise en liberté provisoire. Le collectif a joint à cette demande toutes les pièces médicales tirées du centre médical de Kinshasa (CMK). Notre client a un problème cardiaque. Ce problème a fait qu'il soit dans le passé évacué par avion médicalisé pour se retrouver en Afrique du Sud dans un état d'inconscience total. Notre client a eu un autre problème de douleur lombaire. Il a eu une opération chirurgicale au niveau de sa hanche. Toutes ces opérations font que sa santé est totalement précaire. À cause des opérations, il devrait de temps en temps aller voir les formations spécialisées pour le suivi, le contrôle et le traitement", expliquaient les avocats de Mwangachuchu.
L'officier du ministère public pour sa part, s'interroge du pouvoir que peut avoir le juge congolais de faire revenir le prévenu, s'il est à l'étranger.
Édouard Mwangachuchu et son co-prévenu sont soupçonnés d’entretenir des liens avec les rebelles du M23. Ils sont poursuivis pour trahison, participation à un mouvement insurrectionnel, détention illégale d’armes de guerre. Ces poursuites ont été déclenchées à la suite des découvertes des armes de guerre dans la résidence d’Edouard Mwangachuchu à Kinshasa et aussi dans les locaux de sa société SMB à Masisi au Nord-Kivu.
Ivan Kasongo