Décès de plusieurs jeunes à Lubumbashi : les élus provinciaux du FCC dénoncent le silence coupable du gouvernement provincial

Photo d'illustration
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Le collectif des députés provinciaux membres du front commun pour le Congo (FCC) dénonce le silence du gouvernement provincial du Haut-Katanga à la suite de la mort de plusieurs jeunes présentés comme membres de la brigade zulu du parti politique union nationale des Fédéralistes du Congo (UNAFEC), parti du feu Antoine Gabriel Kyungu wa Kumwanza. Cette mise au point intervient après la découverte de plusieurs corps inertes dans les eaux du canal Naviundu dans la commune de Kampemba à sa limite avec la commune annexe. 

"Nous avons été auprès du président pour lui remettre officiellement une correspondance qui fait allusion à l’interpellation du ministre provincial de l’intérieur que nous venons de déposer. Nous sommes en train de pleurer et on nous parle actuellement de plus de 50 personnes disparues et on ne peut pas laisser cette histoire comme ça. Jusque-là, le gouvernement provincial, on a comme l’impression qu’il y a un silence coupable ", explique t-il après avoir rencontré le président de l'Assemblée provinciale du Haut-Katanga, Michel Katebe Ngoy.

Les élus provinciaux du FCC ont également précisé qu'ils ont interpellé le ministre provincial de l'intérieur et sécurité, Éric Muta Ndala devant la représentation du peuple pour qu'il justifie le silence de l'exécutif provincial et le contour de ce qu'ils appellent carnage des jeunes de l'UNAFEC.

"Au regard de tout ce qui se passe dans la ville et dans la province, l’insécurité qui bat son plein et surtout à la suite du carnage que la population de Kilobelobe a connu. Il était temps que le ministre provincial de l’intérieur puisse venir devant les élus du peuple et nous expliquer comment ça s’est passé et où est-ce qu’on en est avec les enquêtes », a dit, ce vendredi, Pablo Ngwej, député provincial du Front Commun pour le Congo.

contexte

La thématique gouvernance sécuritaire et paix du cadre de concertation de de la société civile du Haut-Katanga a dénoncé, mercredi le massacre de 25 jeunes de l'UNAFEC, accusant notamment des commandos qui se sont attaqués à ces jeunes au niveau du pont Naviundu reliant les communes Kampemba et annexe. Le parti de Kyungu wa Kumwanza qui confirme également cette nouvelle, parle de 21 morts et plusieurs disparus. Les enquêtes sont ouvertes, selon le maire de la ville de Lubumbashi, Martin Kazembe qui a, quant à lui évoqué le cas de 5 corps repêchés dans les eaux de la rivière Naviundu en début de semaine.

José MUKENDI