La Dynamique nationale des femmes candidates de la République Démocratique du Congo (DYNAFEC) a procédé ce 24 février au lancement de la formation des futures candidates. Jusqu'à la veille des élections, cette session d'apprentissage se donne notamment pour objectif de capaciter les postulantes pour qu’elles affrontent avec succès les scrutins à venir.
« Nous avons un agenda bien élaboré. Nous nous sommes basées sur les aires opérationnelles telles que présentées par la CENI. Pour la première phase, nous commençons par Kinshasa, le Kongo-central et les huit autres provinces. Parmi les modules, il y a la présentation des candidats, stratégies de communication pour une campagne réussie, la communication face aux médias et face à la masse sur terrain. Les modules seront enrichies et améliorées au fur et à mesure que nous allons avancer », explique Mathy Livea Ponga, chef du département de communication au sein de la Dynafec
Et de poursuivre, « en termes d’objectif, nous voudrions que cette fois, les femmes congolaises se lèvent et s’engagent à travailler avec les hommes pour relever le plus grand défi, celui de rendre prospère la RDC. Nous voulons que les femmes soient majoritaires lors des prochains scrutins et au sein des institutions congolaises, notamment le parlement pour que la femme puisse mettre en exergue son expertise ».
Créée à la suite des élections de 2018, la Dynamique des femmes candidates de la République Démocratique du Congo (DYNAFEC) regroupe en son sein toutes celles qui espèrent et travaillent dans le but d’occuper un poste de prise de décision en RDC. Cette année, pour les échéances électorales, la plateforme avait lancé un répertoire des potentielles candidates. Plus de 500 femmes se sont enregistrées au niveau de Kinshasa et des provinces. L’objectif est aussi de réarmer celles qui avaient échoué aux élections passées.
Josette Kaya Bulamatadi, une autre membre de cette plateforme, a renchéri.
« Il était plus que temps pour que la DYNAFEC se range en ordre de bataille car nous connaissons les enjeux de 2023. En tant qu’anciennes candidates, la plupart d’entre nous avons acquis de l’expérience. Si en 2018, nous sommes allées aux élections sans être formées et informées de tous les préalables concernant le système électoral en RDC, cette année la DYNAFEC ne veut plus enregistrer des échecs. Nous avons fait appel à nos partenaires et nous serons capacitées, aguerries, équipées pour affronter les prochaines élections (…) très souvent, les femmes sont taxées d’être économiquement faibles. Mais il y aura des techniques qui vont nous permettre de contourner cette réalité ».
Elections: la RDC va-t-elle relever le défi de la représentation des femmes ?
Il faut noter que ces sessions de formations sont appuyées par ONU Femmes, le Centre Carter ainsi que le réseau des femmes leaders africaines (AWLN).