Elections en RDC : la Vigilance citoyenne électorale lance la campagne "mandat esili, tika kiti " pour empêcher tout glissement

VIGICIEL
Ph. ACTUALITE.CD

Vigilance citoyenne électorale (Vigiciel), une plateforme qui regroupe, en son sein, plusieurs organisations de la société civile, a lancé ce mardi 24 janvier une campagne de sensibilisation dénommée « mandat esili, tika kiti » conformément à l’article 64 de la constitution de la République. Cette campagne vise, d’après les organisateurs, à contraindre tout glissement pendant le processus électoral. 

L’initiative part du constat lié au déroulement des opérations d'enrôlement des électeurs marquées notamment par la défaillance des appareils d'enregistrement qui tombent régulièrement en panne.

« La plateforme vigilance citoyenne électorale est nécessairement impliquée sur l'organisation des scrutins que nous voulons démocratique, transparent et inclusif.  Et la leçon que nous avons tirée sur la première phase très désastreuse et chaotique du processus dans la première aire opérationnelle nous a obligé de nous réunir. Nous constatons que la CENI a fourni un travail de qualité très contestable du fait qu'elle a voulu procéder à l'enrôlement très comprimé,  dans le délai très court de 50 millions d'électeurs en 90 jours, tout cela parce qu'elle voulait le conditionner où l'adapter à la durée du mandat du président de la République », a déclaré Hervé Diakiese, coordonnateur de la Vigiciel.

Et d'ajouter :

« L'opération  d'identification des électeurs s'inscrit dans le calendrier élaboré par la CENI. Ce calendrier prévoyait qu'il allait comprimer toutes les opérations en 90 jours,  or là il vient déjà d'organiser une prolongation et cette prolongation ne peut avoir une conséquence naturelle sur le reste du calendrier électoral. Au 24 janvier 2024,  normalement on doit avoir la passation de pouvoir entre le président élu et le président en fonction sauf si celui-là soit reconduit,  mais si le président en fonction se  retrouve au-delà de la durée de son mandat, nous ne pouvons pas accepter qu'il reste parce que son bail a expiré », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, quelques recommandations ont été formulées, à savoir :

- A la Ceni, de ne pas soumettre la population à un chantage en organisant les élections dans des conditions chaotiques uniquement pour coïncider à la durée du mandat du chef de l'État.

- Aux 5 pays choisis pour l’identification et l’enrôlement des Congolais de l’étranger (à savoir : USA, Canada, Afrique du sud, Belgique, France) de rendre public le chiffres exacts des citoyens congolais résidant sur leur territoire devant être enrôlés pour les scrutins de 2023.

- A la Corée du sud, et particulièrement à la société Miru System, la technologie ne devrait pas être l’outil du trucage où de la mystification des résultats.

- Au peuple congolais, le moment est venu de nous mobiliser, en tant que propriétaire et souverain de nos élections pour les mener à bon port, en résistant à toute manipulation frauduleuse, et de faire obstacle à tout individu ou groupe d’individus qui voudra, au-delà de la fin de tout mandat électif, exercer le pouvoir par la force ou en violation de la constitution.

Parmi les organisations signataires de cette déclaration, l'on note : les Congolais debout, les Affranchis, Engagement pour la patrie, Eveil patriotique ainsi le Patriotisme oblige.

Grâce Guka