Attentat de Kasindi : quand les politiques pointent du doigt l’état de siège et demandent des enquêtes

Attentat à la 8e CEPAC/Kasindi
Attentat à la 8e CEPAC/Kasindi

L’attentat à la bombe perpétré par le groupe État islamique dimanche 15 janvier, à Kasindi, au Nord-Kivu, n’a pas cessé de faire réagir. Dans la sphère politique, cela ne fait pas que des déçus qui présentent des condoléances, mais certains acteurs crient à l’inefficacité de l’état de siège instauré depuis mai 2021, fustigent la politique sécuritaire du gouvernement en place et réclament des enquêtes pour traquer les bourreaux.

ACTUALITÉ.CD vous proposent quelques réactions collectées sur les comptes Twitter des acteurs politiques congolais. Moïse Katumbi, président du parti politique Ensemble pour la République condamne le fait et promet une meilleure sécurité s’il gagne les prochaines élections.

« Je condamne avec la plus grande fermeté l'acte barbare perpétré ce dimanche à Kasindi. Mes prières vont aux familles des victimes. Les actes terroristes, comme les discours de haine, n'ont pas leur place en RDC. Président, je rétablirai la paix et rassemblerai les Congolais », a-t-il écrit.

Martin Fayulu, président du parti politique Ecidé, s’en est pris à tout le système sécuritaire du pays et l’état de siège.

« L’attentat à la bombe hier à Kasindi met en lumière l'insécurité généralisée qui règne sur l'ensemble du pays et particulièrement dans les provinces inutilement sous état de siège. Mes sincères condoléances aux familles des victimes et prompt rétablissement aux blessés », peut-on lire sur son compte.

Le secrétaire général de son parti, Devos Kitoko, évoque la lutte contre le terrorisme dans la formation militaire.

« Après avoir recueilli des informations croisées sur l'attentat de Kasindi, cité en plein état de siège, l'urgence s'impose d'inscrire la lutte contre le terrorisme dans l'agenda de formation de nos  forces de défense et sécurité », souhaite-t-il.

Le président du parti Envol, Delly Sesanga, estime que cet attentat démontre l’abandon de la population.

« De Kolwezi où je me trouve en tournée, je condamne l’ignoble attentat de Kasindi qui met à nouveau à jour l’état d’abandon dans lequel se trouvent nos populations. Je dis toute ma peine et ma compassion aux familles éprouvées », écrit-il.

Le ministre de l’enseignement supérieur, Muhindo Nzangi, qui a également réagi, a écrit qu’une enquête devrait être ouverte pour la cause.

« Très attristé par l'attentat meurtrier à l'église CEPAC de Kasindi. Je condamne fermement cet acte inhumain et ignoble. Nécessité d’ouvrir une enquête pour que ces responsables-terroristes subissent la rigueur de la loi », a-t-il affirmé.

Même son de cloche pour  le député provincial Jean-Paul Lumbulumbu, qui insiste sur l’enquête pour venger les familles des victimes, un procès en flagrance, une prise en charge des funérailles et 3 jours de deuil national.

Le Président de la République avait, pour sa part, présenté ses condoléances aux familles éplorées, tout en condamnant également avec la plus grande fermeté cet attentat terroriste. Dans un tweet de la présidence, il a été indiqué que le chef de l'État, très attristé, a rassuré que les coupables seront poursuivis, arrêtés, jugés et sévèrement punis.

Selon l’UNICEF, au moins cinq enfants figuraient parmi les personnes tuées dimanche dans l'attentat à la bombe perpétré contre une église pentecôtiste à Kasindi (Nord-Kivu) et revendiqué par le groupe Etat islamique (EI). D’après le dernier bilan fourni par l’Armée, ce drame a fait 14 morts et 63 blessées, dont près de 40 femmes.

Emmanuel Kuzamba