Elections en RDC: absence du budget global, publication unilatérale du calendrier,... la SYMOCEL s’inquiète de la “radicalisation” de la CENI 

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Denis Kadima

La Synergie des Missions d’observation citoyenne des élections (SYMOCEL) a salué la publication par la CENI du calendrier électoral il y a une semaine. Ce calendrier fixe au 20 décembre 2023, l’organisation des élections présidentielle, législatives nationales et provinciales ainsi que celle des conseillers communaux. Cependant, la synérgie déplore la non publication par la CENI, du coût global des élections.

"La non publication du budget est une entorse sans pareil aux règles de transparence et de fonctionnement des institutions d’appui à la démocratie", indique Patrick Ntambwe, coordonnateur national de la SYMOCEL. 

Le gouvernement a pris l’engagement de mettre à la disposition de la CENI des moyens pour l'organisation des élections. Le mode de décaissement est mensuel, mais la CENI n’a jamais donné un budget global des élections. Ce que l’on sait, le budget de la CENI pour 2022 est estimé à 643 millions USD et le gouvernement disait avoir déjà payé plus de 400 millions USD.

La SYMOCEL note aussi la publication unilatérale du calendrier par la CENI. “Pour un outil de si haute importance engageant toutes les parties prenantes, le calendrier aurait dû faire l'objet d’échanges préalables dans les cadres de concertation”, dit la mission.

“Ce passage en force témoigne d’une radicalisation de la CENI et une mise à l'écart des cadres de concertation qui d’ailleurs n’ont jamais fonctionné selon les standards démocratiques”, ajoute la SYMOCEL.

Pour cette synérgie, le calendrier est publié tardivement. “A 11 mois du délai constitutionnel de convocation du corps électoral pour l’élection présidentielle, le calendrier mettrait le processus dans une posture de faible participation”.

La SYMOCEL est l’une des grandes missions d’observation électorale au pays à côté. Pour les élections de 2018; elle avait déployé uniquement pour la région de l’ex grand Katanga 1171 observateurs dont 588 rien qu’à Lubumbashi. 

Grâce Guka