RDC-EPST : des couacs dans l'organisation de l'ENAFEP 2022, dénonce le SYNIECO

Synieco
Les membres du Synieco/Ph. ACTUALITE.CD

Le Syndicat national des inspecteurs de l'enseignement au Congo (SYNIECO) a tenu une conférence de presse ce jeudi 7 juillet en rapport avec l'organisation de l'Examen national de fin d'études primaires (ENAFEP 2022), qui a eu lieu du 5 au 6 juillet dernier. 

Ces inspecteurs relèvent plusieurs couacs, qu’ils qualifient de “désastres” lors des récentes épreuves de l’ENAFEP. D’emblée, à leur en croire, le ministre de l'EPST, Tony Mwaba, devrait renvoyer la tenue des épreuves en attendant que le gouvernement régularise avec la prime des inspecteurs. Ce qui, selon eux, n’a pas été fait. 

" C'est avec pincement au cœur que nous avons assisté à une théâtralisation de l'ENAFEP. Il est à signaler que les évaluations certificatives sont de la compétence exclusive de l'inspection de l'EPST. Nous avons demandé au ministre de décaler les épreuves afin de permettre aux ministres du budget et des finances de payer les inspecteurs. Voilà notre ministre en solidarité avec ses collègues, a trahi les enseignants voire les inspecteurs, en allant lancer de main de fer les épreuves au niveau de Kisangani sans que les préoccupations majeures nobles des inspecteurs soient rencontrées. On a fait du forcing en organisant le théâtre et non une bonne évaluation ", a dénoncé Henri Christin Longendja, secrétaire général du SYNIECO.

Ils vont plus loin en faisant savoir que des inspecteurs de qui relève la compétence d’organiser cet examen national ont été remplacés par des directeurs des écoles dans “plusieurs centres voire par d’autres personnes non attitrées”. 

" On a fait le forcing parce que les inspecteurs ont refusé de ne pas y aller avec les dettes des primes. Ce forcing là qui nous a conduit à des désastres, ce n'est pas une évaluation digne de ce nom, ce qui s’est passé, c'est inadmissible. Au lieu de constater qu'il y a un problème des primes des inspecteurs et décaler, on organise comme par defis et on a utilisé les personnes non attitrées. Dans beaucoup de centres, on a utilisé les directeurs des écoles primaires comme inspecteurs. A Goma, il y a eu même certains journalistes qui ont joué le rôle de chef de centre, c'est inadmissible ", a-t-il ajouté. 

Le ministre de l'EPST, Tony Mwaba avait lancé mardi 5 juillet 2022 à Kisangani (Tshopo) les épreuves de l'ENAFEP édition 2021-2022. Selon le ministère de l'EPST, 2.011.688 candidats ont participé à ces épreuves sur toute l'étendue du territoire national, répartis dans 8111 centres de passation des examens alors qu'en 2021, les candidats étaient évalués à 1.559.518. 

Ivan Kasongo