Goma : des blessés légers et quelques dégâts matériels enregistrés lors de la marche de soutien aux FARDC

Marche de soutien aux FARDC à Goma
Marche de soutien aux FARDC à Goma

Au moins trois policiers, deux casques bleus et un taximan moto ont été légèrement blessés lors de la marche de soutien organisée mercredi 15 juin à Goma par la société civile et les mouvements citoyens pour soutenir les FARDC aux fronts dans le Rutshuru et exiger du président rwandais Paul Kagame la fin de l’agression.

C’est le bilan humain provisoire dressé par le maire policier de la ville de Goma. Quelques dégâts matériels légers ont aussi été enregistrés au cours de cette manifestation d'au moins 10 000 personnes.

« Il y a eu trois policiers blessés légèrement. Ils ont été victimes de jets de projectiles. Ils sont au nombre de trois. Un des commissaires urbains de Goma et deux du groupe mobile d’intervention. Au niveau de la petite barrière, j'ai vu un motard qui était blessé par des projectiles. Il y en a eu assez là-bas. Peut-être qu'il y a d'autres personnes qui sont blessées mais qu’on n’a pas pu identifier. On parle aussi de certaines maisons de vente de téléphones dont les vitres ont été cassées. Au niveau des  barrières, on a cassé  les barres de sortie et d’entrée. C'est un dégât matériel léger », a dit l’autorité urbaine de Goma.

Par ailleurs, il félicite les forces de l'ordre ainsi que la population de Goma pour avoir respectivement contenu les manifestants et appuyé les Forces de défense et de sécurité qui combattent contre le M23, appuyé par le Rwanda dans le territoire de Rutshuru.

« Je remercie les organisateurs de cette marche parce qu'ils ont montré, à quel niveau ils sont patriotes. Je félicite par la même occasion les forces de l'ordre et de sécurité qui ont su contenir tous ces mouvements des masses. C’était une marche qui a pu contenir, plus ou moins 10 000 hommes. Ce qui n’était pas facile à contenir », souligne-t-il.

Deux présumés voleurs de poissons dans une chambre froide appartenant à un habitant soupçonné d’être rwandais ont été arrêtés par la police avec leurs motos. Ils ont également été présentés à la presse, par le maire de Goma, en présence de son adjoint, le commissaire supérieur principal Faustin Kapend, du commandant du commissariat urbain de Goma, le commissaire supérieur principal Alain Alisa Job ainsi que d'autres membres des services spécialisés de la mairie.

Du côté des organisateurs de ladite marche dont la coordination urbaine de la société civile et les mouvements citoyens, on se frotte les mains. Le Président de la société civile de Goma, Marrio Nghavo, a félicité pour sa part la police pour l’encadrement en dépit de quelques dérapages signalés du côté de certains manifestants qui sont allés jusqu’aux postes frontaliers avec le Rwanda, violant ainsi l’itinéraire convenu avec l'autorité urbaine.

« Nous saluons le travail de titan abattu par notre police. La marche a été pacifique. Nous remercions également les manifestations qui ont manifesté avec cet esprit de patriotisme. Nous déplorons seulement quelques débordements parce qu'au lieu d’aller au rond-point cercle sportif, lieu convenu comme point de chute, certains manifestants sont allés envahir les postes frontaliers jusqu’à vouloir traverser jusqu'au Rwanda », a dit Marrio Nghavo, Président de la société civile de Goma.

Certains acteurs politiques dont des députés provinciaux se sont également joints à cette manifestation. C’est le cas de Élie Nzaghani et Jean Paul Lumbulumbu, respectivement député provincial, élu de Rutshuru et vice-président de l’Assemblée provinciale du Nord-Kivu qui appellent le Président de la République à décréter, soir l’état de guerre, soit l’état d'urgence sécuritaire afin de mettre fin à l’aventure armée du M23 et son allié le Rwanda dans le Nord-Kivu.

Plusieurs manifestations contre l’invasion de la RDC ont déjà été organisées à travers le pays. À Kinshasa comme dans d'autres villes, les acteurs tant politiques que ceux de la société civile continuent à apporter leur soutien aux FARDC et à protester contre l'agression de la RDC par le Rwanda.

Jonathan Kombi, à Goma