Le président Français, Emmanuel Macron, a qualifié de « bonne nouvelle pour la région des grands-lacs» la signature, vendredi, de l’accord de paix durable entre la RDC et le Rwanda sous les bons offices de l’administration Trump, à Washington. Sur le réseau social X, il écrit que cet acte assuré par les USA « est un pas en avant historique après des décennies de souffrances ».
« Bonne nouvelle pour la région des grands-lacs. Aux Congolais et aux Rwandais, la France adresse un message d’espoir. La paix doit tenir », écrit Macron.
Signé à travers leurs ministres des affaires étrangères, la RDC et le Rwanda se sont mis d’accord sur deux volets majeurs, à savoir la sécurité et l’économie. Selon le texte, le nouvel accord prévoit notamment l’intégrité territoriale entre les deux pays, la cessation des hostilités en leurs armées, ainsi que l’engagement mutuel de ne plus soutenir de groupes armés comme les FDLR ou le M23-AFC. Il inclut également la mise en place d’un mécanisme conjoint de coordination sécuritaire fondée sur le concept d’opération adopté à Luanda en octobre 2024.
Sur le volet économique, il entend renforcer la coopération bilatérale autour des projets communs, notamment dans l’hydroélectricité, la gestion des parcs nationaux et la traçabilité de minerais, s’appuyant sur les cadres régionaux existants, dont la CIRGL, COMESA, EAC pour favoriser l’intégration économique et lutter contre les circuits illicites.
L’accord étant signé sous l’encadrement du secrétaire d’Etat des USA, Marco Rubio, et sous la modération de Massad Boulos, conseiller spécial du président dans la région des grands-lacs, les deux parties disposent désormais de trente jours, soit un mois à dater du jour de son entrée en vigueur, pour mettre en place un mécanisme de conjoint de coordination de sécurité. Pour ce faire, elles travaillent avec les partenaires régionaux et internationaux pour promouvoir la stabilité, la sécurité et le développement dans la région, tout en reconnaissant l’indépendance de la paix et de la sécurité.
Par ailleurs, le document précise que le mécanisme conjoint d coordination de sécurité est le régi par les principes et le plan de mise en œuvre figurant à l’annexe, où il est clairement : « la fin irréversible et vérifiable du soutien de l’Etat et aux groupes armés associés, et l’interdiction total de tout soutien matériel, logistique, financier et autre, qu’il soit national ou étranger à ces derniers ; un engagement à identifier, évaluer, localiser, et neutraliser conformément aux dispositions pertinentes du plan harmonisé de neutralisation des FDLR et de désengagement des forces/ levée des mesures défensives par le Rwanda (CONOPS) du 31 octobre 2024, découlant du processus de Luanda… »
En réaction, le Qatar, qui s’active pour un accord de paix entre Kinshasa et le M23-AFC, a salué, dans une déclaration, la concrétisation de « sa volonté sincère et l’engagement véritable » manifestée par les deux parties en faveur d’une résolution pacifique et diplomatique du différend.
Samyr LUKOMBO