Lubumbashi : inspecteurs et chefs d'établissement en atelier des activités Femme-Homme dans l'éducation et dans le monde rural

Illustration
Photo d'illustration

Il s'est ouvert ce mardi à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga, un atelier de renforcement de capacités des inspecteurs et chefs d'établissement sur l'égalité Femme-Homme. Ces assises qui se sont tenues au Park Hôtel de la ville du cuivre ont été lancées par Prudence Kabange, ministre provinciale de l'éducation.

"C'est un honneur pour moi de procéder à ce jour au lancement de cet atelier d'activité visant l'égalité femme-homme  dans le secteur de l'éducation en se basant sur l'objectif du développement durable numéro 5 qui vise spécifiquement l'autonomie des filles et femmes en mettant fin à toutes les formes de discrimination et des violences à leur égard partout dans le monde. Parlant de l'égalité, Voltaire nous apprend que c'est une notion à la fois naturelle et chimérique, d'imaginaire, quelque chose qu'on ne peut définir parfois sans l'atteindre. L'égalité de sexe vise l'égalité de chance entre les femmes et les hommes en vue d'accéder aux mêmes conditions de vie de travail et de pouvoir bénéficier des mêmes faveurs et des mêmes opportunités. Les femmes devraient bénéficier des mêmes opportunités afin d'atteindre leur épanouissement et accomplir leur vision ou objectif au même titre que les hommes" a déclaré Prudence Kabange, ministre provinciale de l'éducation dans le Haut-Katanga.

Et de poursuivre :

"En ce 21ème où tout évolue à grande vitesse, et où les nouvelles technologies de l'information et de la communication rendent les connaissances théoriquement accessible à tous, les femmes et particulièrement les jeunes filles doivent recevoir la même éducation, la même formation dans tous les domaines au même titre que les hommes".

Le projet est mis en œuvre par un consortium de trois organisations. Il s'agit notamment de l’APEFE, TRIAS, et la SOFEPADI pour la période de 2022 à 2024 dans les provinces du Kongo Central, Haut-Katanga et Mai-Ndombe. 

L’APEFE coordonne les activités dans le Haut-Katanga, en particulier sur le volet éducation en étroite collaboration avec la SOFEPADI qui agit comme conseiller genre et prévention des violences dans toutes les composantes du projet, y compris l'éducation.

A travers ses activités, l’APEFE veut lutter contre les stéréotypes et discriminations sexistes dans le secteur de l’éducation afin de permettre aux enseignant-e-s (publics cibles) d’acquérir les bases nécessaires à la déconstruction des stéréotypes et inégalités de genre dans leurs pratiques quotidiennes car les enseignants se situent en première ligne dans l’éducation et la socialisation des enfants. Il est donc important que cette éducation et cette socialisation soient non sexistes et égalitaires.

Pour ce faire, les activités égalité femme-homme prennent en compte deux dimensions à savoir : 

-L’influence positive ou négative que peuvent avoir les messages véhiculés par le comportement des enseignant, les programmes scolaires, et l’attitude des camarades sur la constitution de l’équilibre et du capital confiance de l’enfant, en accord avec son identité de genre et sur la répartition des rôles sociaux entre les sexes ;

-L’importance de veiller à ce que le contenu et format des livres et des supports audiovisuels pour enfants évitent la sous-représentation des femmes et l’attribution de rôles sociaux correspondant à des stéréotypes et différents pour les femmes et les hommes.

L’intervention de ces activités s’alignent sur l’atteinte des objectifs de développements 4 et 5 pour transformer les normes sociales de genre et comportements individuels et collectifs et favoriser une nouvelle perception de la masculinité, la féminité et promouvoir ainsi l’approche genre.

José MUKENDI, à Lubumbashi