Des organisations de promotion pour les droits des femmes ont réalisé 10 jours de sit-in au palais du peuple, pour exiger la prise en compte de la parité dans la loi électorale. Initiée par la Dynamique des femmes candidates (DYNAFEC), la manifestation a connu la participation de la Solidarité féminine pour la paix et le développement intégral (Sofepadi), les réseaux des femmes du Nord-Kivu, Afia Mama, IREVE, Riens sans les femmes et plusieurs autres mouvements.
« Nous avons commencé depuis le 18 mai et nous n'avons rien lâché. Ce combat est pour les droits des femmes. La Constitution, loi fondamentale de la RDC consacre la parité. Il ne faudrait pas que les députés s’opposent à l’adaptation de la loi électorale conformément à l’article 14 de la Constitution »,insiste Viviane Birungi, Assistante animatrice au sein de la SOFEPADI.
A Carine Kanku d’ajouter, « nous avons tenu pendant 10 jours sans faiblir devant le palais du peuple pour parler d'une même voix et exiger respect de l'article 14 de la constitution dans la réforme électorale, sans oublier nos propositions des réformes électorales intégrant significativement le genre. Notre cause est juste et légale ».
Chants, danses, calicots, ont accompagné ces 10 jours au parlement. Les participants hommes et femmes y étaient tous les jours à partir de 8 heures du matin. Le premier jour du sit-in, le domicile de Carine Kanku la coordonnatrice de la Dynafec a été visité tard dans la nuit, par un groupe de personnes non identifiées.
Menaces de mort, porte forcée,… ces actes n'ont pas découragé Mme Kanku.
« Il fallait que je me lève pour poursuivre ce combat. Je suis reconnaissante envers toutes les personnes qui m’ont témoigné leur soutien pendant cette épreuve. Grâce à Dieu, ma famille et moi, nous en sommes sortis vivants. Je dis merci», s’exclame-t-elle.
Place au lobbying
Après le sit-in, les réseaux se sont fixés pour objectifs de poursuivre le lobbying auprès du parlement. Quelques bonnes nouvelles s’annoncent, disent-ils, mais il faut parvenir à l’effectivité de ce plaidoyer.
« Grand merci à toutes les femmes qui se sont mobilisées, à tous les réseaux qui se sont levés. Le sit-in s’est arrêté, mais les actions de plaidoyers continuent sous une autre forme. Nous attendons surtout la plénière au cours de laquelle la Commission PAJ va présenter la relecture des différentes propositions. Nous croyons que les députés, qui sont également des représentants des femmes, des hommes et des enfants ont écouté la voix des défenseurs » a ajouté Carine Kanku.
Au courant de la semaine, des affrontements ont opposé les FARDC au M23. Plus de 70.000 personnes ont dû quitter leurs domiciles pour se réfugier dans les écoles et églises au sud de la province du Kivu. Au neuvième jour du sit-in, les réseaux avaient également arboré des calicots avec des messages de soutien aux FARDC ainsi qu’aux populations des villes touchées par ces affrontements.
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Prisca Lokale