Ce 18 mai, à l'entrée du Palais du peuple à Kinshasa, des organisations œuvrant dans la défense des droits des femmes, des jeunes et des personnes à mobilité réduite ont organisé une manifestation contre les conclusions de la plénière du 12 mai. Des dizaines de personnes étaient en sit-in pour exiger le respect de l'article 14 de la constitution dans la réforme de la loi électorale.
" Nous sommes ici pour montrer notre engagement aux lois de la République et particulièrement au respect de l'article 14 de la constitution dans la réforme électorale. Ce combat, nous le menons pour nos filles, nos sœurs, nos mères, pour les générations futures", a expliqué Carine Kanku, coordonnatrice nationale de la Dynamique des femmes candidates de la RDC.
Et de renchérir, "Nous ne reculons plus car hommes et femmes doivent jouir pleinement de leurs droits dans une société et nous avons besoin de plus d'alliés pour le respect des droits des femmes, hommes y compris. C'est un rendez-vous avec l'histoire car la plus grande population de notre pays est constituée des femmes. Ensemble, nous allons pour la victoire".
Les actions vont s'étaler sur 10 jours, suivant les travaux de la Commission Politique Administrative et Juridique (PAJ) ouverts aujourd'hui à l'Assemblée nationale. Parmi les organisations présentes à cette première manifestation, on compte également la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté (Wilpf-RDC).
"Nous faisons ce sit-in pour revendiquer l'intégration du genre dans la loi électorale en se basant sur notre outil de plaidoyer qui est la Résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, un instrument juridique au niveau international,régional,et national. Nous reconnaissons nos droits et nous les revendiquons" a affirmé Annie Matundu Mbambi, présidente de cette organisation en RDC.
Pour rappel, au cours de la récente plénière de l’Assemblée nationale sur les réformes électorales, plusieurs propositions du G13 (le regroupement de 13 personnalités), ont été rejetées. Y compris la reformulation de l'article 13 de la loi électorale qui selon les Organisations de droits des femmes ouvre une brèche à la non-représentativité des femmes et des personnes à mobilité réduite sur les listes des partis politiques. Lundi, dans une déclaration commune, les ONGs avaient manifesté leur mécontentement et exigé la prise en compte de la parité.
Prisca Lokale