La nuit dernière (18 au 19 mai), le domicile de Carine Kanku, coordonnatrice nationale de la Dynamique des femmes candidates de la République Démocratique du Congo (Dynafec) à été visité par un groupe d'hommes non autrement identifiés. Cet incident intervient, alors que l'organisation qu'elle dirige mobilise les défenseurs des droits des femmes en faveur de la modification de la loi électorale.
" Il était 02 heures passées du matin, quand nous avons entendu la sentinelle crier. Nous nous sommes précipités vers le salon. Ils étaient déjà devant la porte d'entrée de la maison. Une quinzaine de personnes. Mon époux tentait par tous les moyens de les empêcher d'ouvrir la porte. Nous étions là avec les enfants. J'ai ainsi alerté des réseaux des femmes à travers WhatsApp", explique-t-elle au Desk Femme.
La scène qui intervient le soir de la première journée de sit-in au palais du peuple, aura duré 30 minutes. L'objectif principal, explique Carine Kanku, était d'accéder à la maison.
" L'hypothèse de l'intimidation n'est pas une piste à écarter. C'est toute une bande qui nous a visité. Nous ne savons pas s'ils ont reçu l'ordre de nous attaquer, mais surtout de qui cela peut provenir. Nous sommes dans cette parcelle depuis près de 8 ans. Depuis notre arrivée ici, il n'y a jamais eu d'actions similaires. Les véhicules dans la parcelle sont restés intacts. Ils étaient munis d'armes blanches notamment des machettes et s'efforçaient à casser la porte. Ils profèraient des menaces de mort (...) Grâce à la solidarité des voisins, les appels au secours, et la grâce de Dieu, nous en sommes sortis vivants" raconte-t-elle.
Actuellement, les enquêtes ont été lancées pour déterminer les auteurs de ces actes. Dans l'entre-temps, une centaine des femmes ont participé à la deuxième journée de sit-in au palais du peuple, calicots à la main réclamant la modification de l'article 13 de la loi électorale.
Prisca Lokale