Kinshasa : Patrick Ilunga, identifié comme communicateur de l’UDPS, tabassé puis enlevé, alerte sa femme

Patrick Ilunga à côté de Jean Marc Kabund, ancien Président ai de l'UDPS. Photo droits tiers
Patrick Ilunga à côté de Jean Marc Kabund, ancien Président ai de l'UDPS. Photo droits tiers

Patrick Ilunga, identifié comme communicateur de l’UDPS, a été tabassé puis enlevé la nuit dernière par un groupe de gens sur l’avenue Wangata dans la commune de Kinshasa, affirme à ACTUALITE.CD sa femme. Nanou Ilunga confirme qu’il s’agit des personnes membres du parti présidentiel.

Selon Mme Ilunga, ces gens reprochent à son mari des propos "injurieux" contre le secrétaire général de l’UDPS, Augustin Kabuya.

«Vers 23h, mon mari qui s’appelle Patrick Ilunga l’un des communicateurs de l’UDPS parlait avec son ami devant le portail. Dès le départ de ce dernier, 8 personnes ont surgi et ont commencé à le tabasser, le blessant au visage et il a été embarqué dans un véhicule communément appelé ketch. Quand j’ai posé la question à une dame qui était là, elle dit: “ça ne te regarde pas, c’est un problème politique, il a injurié le secrétaire général de l’UDPS, Augustin Kabuya, il va voir, on va le tuer” », a-t-elle affirmé à ACTUALITE.CD.

Et d’ajouter :

« C’est ça l’Etat de droit ? S’il a injurié le secrétaire général Kabuya pourquoi ne pas lui envoyer une convocation afin de se présenter au lieu de l’enlever à 23h par des gens non autrement identifiés. En plus, ils ont menacé de me tuer. Comme on pleurait avec les enfants, nous n’avons pu obtenir le numéro de la plaque du véhicule. Ces histoires n’existent pas à l’UDPS, nous commençons à faire ce que faisait l’ancien régime. Les parlementaires débout insultent les gens mais ne sont pas arrêtés de la sorte. Je n’arrive toujours pas à comprendre ».   

Un autre communicateur qui s’est livré sous l’anonymat car, faisant également objet de recherche, selon ses mots a précisé qu’il s’agit d’une affaire de l’argent alloué au collège des communicateurs « détourné ». Il affirme que son collègue n’est toujours pas trouvable, précisant que c’est le troisième cas enregistré.