Nord-Kivu : boycott à Goma de l'appel à une journée ville morte pour demander la levée de l’état de siège 

Ville de Goma/Ph. Jonathan Kombi

Le trafic a été momentanément perturbé au quartier Ndosho, sur l'axe Goma-Sake, le matin de ce lundi 7 février 2022 à Goma (Nord-Kivu). À la base, l'appel des mouvements citoyens à observer une journée ville morte en vue de décrier la persistance de l'insécurité à Goma et dans toute la province du Nord-Kivu, pendant cette période de l’état de siège. Des manifestants ont posé des barricades sur la chaussée au niveau de la station Simba, perturbant ainsi momentanément la circulation. La situation est redevenue normale après l’intervention de la police qui a dispersé les manifestants en usant des gaz lacrymogènes.

Du côté des quartiers Majengo et Buhene au Nord de la ville, la situation est calme. La circulation est normale. Les activités socio-économiques se déroulent  normalement. La police a toutefois renforcé ses dispositifs de ce côté-là, en vue de parer à toute éventualité.

La veille, le gouverneur du Nord-Kivu, le lieutenant général Constant Ndima a, dans un communiqué lu par son porte-parole, le général Sylvain Ekenge, demandé à la population de vaquer librement à ses occupations. Il a, par la même occasion, mis en garde les initiateurs de cette ville morte. 

L’état de siège a été décrété par le Président de la République, Félix Tshisekedi, depuis mai dernier dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri en vue de mettre fin à l’insécurité et rétablir l’autorité de l’Etat qui menace la stabilité de cette partie du pays. Les autorités civiles ont été remplacées par les militaires et policiers avec comme mission d'y imposer la paix. Plusieurs acteurs politiques de l'opposition et de la société civile appellent à la fin de l’état de siège suite à son bilan jugé négatif car les violences se poursuivent dans la région.

Jonathan Kombi, à Goma