RDC: les entreprises publiques ont été réduites en simple butin à partager entre clans politiques, l'Union sacrée se doit de renoncer à cette pratique nuisible

Félix Tshisekedi
Félix Tshisekedi, Président de la RDC/Ph. droits tiers

Claudel-André Lubaya a appelé l'Union sacrée pour la nation à renoncer à « la pratique nuisible » de partage des entreprises publiques entre alliés politiques. Dans une note publiée ce mardi, le député national a rappelé que ces agissements ont ruiné l'économie du pays et entraîné la faillite de l'État. 

« Que les politiciens en quête d'argent se contentent des postes politiques et se désengagent de la gouvernance des entreprises. C'est une des voies pour mettre fin à la corruption, la gabegie et l'impunité qui ont retardé le pays », propose l’ancien gouverneur qui rappelle que l’Union sacrée avait été présentée par le Président de la République comme une rupture avec l'ordre ancien.

Gécamines, MIBA, OKIMO, LAC, SNCC, RVA, CMDC, RVF, RVM, OGEFREM, BUKANGA LONZO et autres ont été, au fil du temps, « transformées en champ de ruines par des mandataires véreux, politiciens ou partisans des politiciens, nommés sur base de leur activisme outrancier et protégés par des parapluies politiques, bénéficiaires des opérations retour », a t-il déploré.

Il appelle le nouveau pouvoir à sortir de la spirale lancée depuis le dialogue inter congolais de Sun City. Laquelle dynamique considérait les entreprises publiques de la mangeoire politique, butin à partager entre clans politiques au détriment de l'intérêt général et au mépris des principes universels de gouvernance d'entreprise et des bonnes pratiques en la matière.

Le député regrette. « Malgré les réformes réalisées dans ce domaine avec la promulgation de la Loi N°8/008 du 7 juillet 2008, il n'y a aucune avancée; ces entités économiques sont toutes inopérantes et partant, non compétitives. Insolvables et quasiment toutes en faillite, bon nombre d'entre elles accumulent plusieurs arriérés de salaire de leurs employés, en violation de l'article 36 de la Constitution ».

De manière générale, les entreprises publiques sont presque toutes déficitaires, fortement endettées avec une prédominance de la dette sociale, et en ce cessation de paiement. Bref, elles sont en grande partie en faillite virtuelle, avait déclaré début septembre Adèle Kahindo, Ministre d’Etat, Ministre du Portefeuille, brossant un tableau très sombre des entreprises publiques.