RDC-Abus sexuels Ebola : la commission d’enquêtes prévoit une restitution du rapport ce vendredi à Goma

Centre de traitement d'Ebola/Photo d'illustration
Centre de traitement d'Ebola/Photo d'illustration

Après la publication du rapport global des enquêtes concernant les allégations d’abus et d’exploitation sexuels au Nord-Kivu et en Ituri par des employés de l'OMS, la Commission indépendante d’enquête se met en route pour Goma. Au programme: restitution et rencontres avec les autorités locales. 


"L'équipe sera ce vendredi à Goma au Nord-Kivu pour présenter les résultats des enquêtes auprès des autorités et de la population. C'est l'étape qui va suivre la présentation du rapport à Genève. Mais, il y a aussi le suivi des recommandations adressées à l'OMS ", explique Julienne Lusenge co-présidente de la commission d’enquête indépendante. 


Pour rappel, Le 29 septembre 2020, l’ONG The New Humanitarian et la Fondation Thomson Reuters ont publié un rapport révélant plus de 50 cas d'exploitation et d'abus sexuels de la part des employés de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et de certaines ONG lors de la dixième épidémie d'Ebola en République démocratique du Congo.  

Ces révélations avaient suscité des réactions au niveau notamment des USA à travers son ambassadrice et représentant permanent à l’ONU, Kelly Craft ainsi que son ambassadeur à Kinshasa, Mike Hammer. Le Canada avait également réagi à travers Nicolas Simard (alors ambassadeur). Pour le compte de l’OMS, la directrice régionale le Dr Matshidiso Moeti avait exigé des enquêtes.


Dans une déclaration commune le 09 octobre 2020, les ministres honoraires congolais en charge du genre, des droits humains et de la santé s’étaient exprimés sur ces allégations. Béatrice Lomeya, André Lite et Eteni Longondo s’étaient officiellement engagés à poursuivre tous les auteurs de ces actes et à utiliser toutes les voies de droits pour que la sanction soit exécutée et que les victimes soient rétablies dans leurs droits. La Commission est Co-présidée par Aïchatou Mindaoudou et Julienne Lusenge.

Prisca Lokale