Covid-19 en RDC : les gestes barrières de moins en moins d’application dans les lieux publics à Kinshasa

Gombe
Illustration/Ph. ACTUALITE.CD

Au cours d’une conférence de presse organisée ce vendredi 17 septembre, le secrétaire technique du comité multisectoriel de la riposte contre la Covid-19 en RDC, Docteur Jean-Jacques Muyembe Tamfum a, une fois de plus, rassuré que la troisième vague de la pandémie, déclarée en début du mois de juin, est derrière les Congolais en général et les Kinois en particulier. Cependant, il ne cesse d'insister sur la vaccination ainsi que le respect des gestes barrières afin de se mettre à l'abri d’une quatrième vague.

En effet, c’est depuis plusieurs semaines qu’il s’observe, au sein de la population, un relâchement inquiétant dans l’application des gestes barrières. Avec la réouverture des bars et discothèques ou encore le passage du couvre-feu de 22 heures à 23 heures, les Kinois semblent déjà avoir oublié l’existence de la Covid-19.

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Une responsabilité partagée ? C’est ce que pense peut-être Jechrina Muenimo, étudiant. « Je ne porte plus le masque parce qu’on n'en tient plus rigueur (On a relâché le contrôle, ndlr). Il n'y a plus d'interpellations de la part des services mis en place pour veiller au respect des gestes barrières », a-t-il dit sans être muni de son masque.

Des arrêts de bus aux sites universitaires, en passant par les églises ou encore des marchés tels que « Zando » ou « Matadi Kibala » en pleine capitale, le respect des gestes barrières se fait dorénavant rare. Aux arrêts UPN et Rond-point Ngaba, les gens entassés se tiennent débout, attendant le transport en commun. Là, il n’y a pas de distanciation sociale et physique. Une fois à bord du véhicule, ils s’installent confortablement. Tous les sièges sont occupés. Mais rares sont ces passagers qui sont munis d’un masque de protection contre la Covid-19. 

Dans quelques sites universitaires voire églises, aucun dispositif de prise de température et lavage des mains n’est prévu à la porte d’entrée. Toutefois, il s'avère que dans certaines églises et sites universitaires, les dispositifs pour lutter contre la propagation de la Covid-19 sont pris mais c’est l'usage par la population qui poserait problème.  

Pire, les policiers ne sont pas épargnés parmi les personnes qui n’appliquent plus des gestes barrières. Certains parmi eux se le permettent. De même, ils assistent impuissant aux vas-et-viens de la population en milieux publics.

À ce jour, seuls dans les supermarchés et banques où s’appliquent véritablement les gestes barrières. Déjà, avant d'y accéder, un dispositif de prise de température et lavage des mains est mis en place devant la porte. Il y a là un ou deux gardiens pour s'assurer aussi que tous les clients qui passent portent chacun un masque.

Depuis le début de l’épidémie déclarée le 10 mars 2020, le cumul des cas est de 56.465 cas confirmés, dont 56.464 et 1 cas probable. Au total, il y a eu 1.068 décès et 50.506 personnes guéries.

Martin Tadiya, stagiaire UPN