La session de septembre s’ouvre ce mercredi dans les deux chambres du parlement. Parmi les questions clés qui doivent être examinées au niveau de l’Assemblée Nationale, il y a notamment la désignation des membres de la Commission Électorale Nationale Indépendante. Pendant que le blocage persiste, le Secrétaire Général de la CENCO révèle que des femmes avaient postulé pour le compte de l’Eglise catholique.
« Il y a eu des femmes qui ont postulé, mais la sélection a fait que l’on ne pouvait présenter qu’une seule personne. Le critère n’est pas d’avoir coûte que coûte une femme mais, il faut une femme qui a un bon profil », explique l’Abbé Nshole.
Sans énumérer les critères de sélection, le Secrétaire général précise néanmoins que certaines candidatures n’ont pas démérité. « Quand on fait face à plusieurs choix, il y en a qui peuvent aussi mériter mais par rapport à certains critères, ils ne sont pas retenus ».
Face à l’impasse constatée à ce jour autour de la désignation du président de la CENI, certaines organisations proposent de se pencher sur les candidatures féminines. Agora Asbl, l’une d’entre elles, considère également que tous les processus électoraux en RDC 2006,2011,2018 et leurs bilans respectifs sont les résultats d’une Commission électorale indépendante animée par les hommes et qu’il faudrait aussi faire une nouvelle expérience, placer une femme à la tête de cette institution. Cette organisation a lancé une pétition en ligne.
Deuxième confession religieuse qui reconnait avoir reçu les candidatures féminines après les protestants, la CENCO s’ouvre à l’hypothèse d’un consensus autour cette possible désignation.
« Pour nous, c’est une question de compétence. Il y a des femmes compétentes. Si nous nous mettons d’accord sur une femme qui puisse occuper ce poste, pourquoi on ne le ferait pas ? Ce n’est vraiment pas un problème pour nous », a-t-il fait savoir.
Prisca Lokale