Les populations de 9 territoires dont Beni, Djugu et Moba en phase 4 (urgence alimentaire), soit la dernière étape avant la famine 

Les déplacés de Djugu dans un camp à Bunia/Ph ACTUALITE.CD

Malemba-Nkulu (Haut Lomami), Djugu (Ituri), Kamonia et Luebo (Kasai), Dibaya (Kasai Central), Kabeya-Kamwanga (Kasaï Oriental), Beni (Nord-Kivu), Manono et Moba (Tanganyika) sont classés en urgence alimentaire, la phase 4 de l’IPC (cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire ou Integrated Phase Classification, ci-après ). Ces résultats ont été présentés lundi à Kinshasa par le PAM.

Selon la catégorisation IPC, dans la phase 4 les ménages ont une consommation alimentaire largement insuffisante qui se traduit par une malnutrition aiguë très élevée et une mortalité excessive; ou parviennent à atténuer la gravité de l’insuffisance alimentaire, mais uniquement en recourant à des stratégies de subsistance d’urgence et au prix de leurs avoirs. La phase 4 est la dernière étape avant la déclaration de la famine. 

La situation est aussi grave dans d’autres zones du pays. La sévérité majeure  (par prévalence de populations en insécurité alimentaire aiguë élevée, Phase 3 de l’IPC et plus) se trouve principalement dans les provinces du Kasaï Central (51% de la population analysée), de l’Ituri (50% de la population analysée), du Kasaï (49% de la population analysée), du Kwango (40% de la population analysée), du Tanganyika (39% de la population analysée), du Kasaï Oriental (38% de la population analysée), du Nord-Kivu et du Maniema (30% de la population analysée dans ces deux provinces). 

En terme de magnitude, les provinces qui affichent le nombre le plus important de personnes qui font face à une insécurité alimentaire aiguë élevée sont : le Nord-Kivu (3,1 millions en phase 3 de l’IPC et plus), l’Ituri (2,8 millions), le Kasaï Central (2,5 millions), le Kasaï Oriental (2 millions), le Kasaï (1,9 millions), le Sud-Kivu (1,6 millions), la ville province de Kinshasa (1,6 millions) et enfin, le Tanganyika (1,2 millions). 

Les ménages les plus affectés sont les ménages en crises et urgences (notamment les déplacés, les réfugiés, les retournés, les familles d’accueil et celles affectées par les catastrophes naturelles (Inondations, éboulements, incendies,) à travers le pays, disent les rédacteurs de ce rapport du Cycle IPC.