Exetat/Tanganyika : la sous-division de l'EPST Manono incendiée par des élèves absents des listes des candidats

Les copies d'examen d'Etat vandalisées par les finalistes à la sous-division de Manono
Les copies d'examen d'Etat vandalisées par les finalistes à la sous-division de Manono

Le bureau de la sous-division de l'enseignement primaire secondaire et Technique (EPST) dans le territoire de Manono (Province de Tanganyika) a été vandalisé ce lundi par des élèves finalistes dont les noms ne figurent pas sur les listes des candidats qui doivent passer les épreuves. Ces élèves, estimés à une dizaine, ont incendié le bureau de la sous-division. 

Ces finalistes, selon certaines sources de la société civile, n'ont pas participé à la première journée de l'examen d'État à Manono à cause de changement des codes des candidats.

"Il s'agit en majorité des élèves de Mwenge, ITP et ITPA qui sont mécontents parce que les autorités locales ont modifié leurs codes. Le code de la session ordinaire est différent de celui de la dissertation", explique un agent de la sous-division de Manono.

L’administrateur du territoire de Manono, Pierre Mukamba confirme à ACTUALITE.CD les troubles qui ont émaillé le début de l’examen d’Etat dans son entité. D’après lui, les copies des items ont été déchirées. La police est intervenue pour rétablir l’ordre. 

“Il y a trois instituts où s'organisent les options du cycle court, les instituts IPEA, ITEP et Mwenge. Ce sont les finalistes de ces écoles qui se sont rebellés, disant que les codes de leurs options ont été changés et pensent que cela peut les amener à échouer. Or, les examens sont les mêmes. Le changement des codes relève de l'administration. Il y a une incompréhension totale, c'est terrible ici. Ils ont déchiré les papiers d'examen, vandalisé les centres, maintenant là ils s'attaquent aux bureaux du sous-proved et de l'inspecteur. Moi-même qui vous parle, mon véhicule est endommagé mais la police est en train de faire son travail”, a-t-il indiqué.

Selon le collectif des jeunes du Tanganyika (COJELTA), une structure de la société civile, la police a maîtrisé la situation et le calme est revenu. Il demande aux autorités éducatives de faciliter la participation de tous les finalistes aux épreuves. 

" Le COJELTA salue le professionnalisme de la Police Nationale Congolaise qui a réussi à maîtriser la tension. Nous demandons également au ministère organisateur de cette épreuve de tout mettre en œuvre pour faciliter la participation de tous les finalistes", a dit Joseph Mulunda, coordonnateur de COJELTA. 

La session ordinaire de l'examen d'État édition 2021 a été lancée ce lundi dans la province de Kwango par le ministre de l'EPST Tony Mwaba Kazadi. Près de 800 000 finalistes sont concernés par l’examen. 

José MUKENDI et Jeannot Mwilambwe