Kinshasa : 250 Kulunas consommateurs de la drogue "Bombé" ont bénéficié d'un accompagnement psychothérapeutique pour réintégrer la société

Kulunas
Les Kulunas bénéficiaires de l'accompagnement Psychothérapeutique sous la houlette de l'ONG Inter-Actions. Ph. ACTUALITE.CD

L'ONG Inter-Actions a organisé, vendredi 27 août, une sortie récréative avec 250 Kulunas consommateurs de la drogue "Bombé" dans un site touristique située en pleine commune de la Nsele, grâce à l'appui financier par la coopération Suédoise avec l’accompagnement de la fédération mondiale de lutte contre la drogue (WFAD), dans le cadre de son projet : jeunesse sobre, communauté plus saine.

Ces Kulunas, principalement de la commune de Kinshasa, Barumbu, et Lingwala, ont bénéficié d'un accompagnement psychothérapeutique pendant ou moins 4 mois. L'objectif est de les réintégrer dans la société avec une occupation rémunératrice.

Dandi Yela, représentant pays de la Fédération Congolaise de la Lutte contre la drogue en RDC, explique le sens de l'activité récréative réalisée pour les anciens Kulunas.

"Cette journée est d'une grande importance parce qu'elle marque l'aboutissement d'un processus qui a commencé il y a 3 mois. Il s'agissait d'un accompagnement mental et psychosocial des Kulunas. A la fin de ce processus, il fallait organiser une sortie récréative qui consiste à mettre fin à la vie passer pour entrer à une nouvelle vie. C'est une journée de cassure. Ce projet est fait dans le sens de créer de l'emploi pour les jeunes Kulunas. Il y aura des activités de lavage des véhicules. Ils vont recevoir des kits pour devenir des micro-entrepreneurs. Certains vont avoir des petits fonds pour démarrer leurs propres activités. Certains seront envoyés en formation avec l'aide de la coopération suédoise", a-t-il dit.

Les Kulunas membres de l'ONG Inter-Actions bénéficient d'un salaire équivalent à 100 $.

M. Dandi Yela trouve que la pauvreté est la principale cause du phénomène Kuluna.

"Ce projet nous a permis de comprendre la cause principale qui justifie le phénomène Kuluna, il s'agit bien de la pauvreté. Beaucoup des jeunes recourent à cette vie parce qu'ils se sentent discriminer et rejeter par la société. Ce sont des personnes normales qui ont besoin d'amour", a-t-il ajouté.

Ph. Droits tiers.

Pour sa part, M. Valentin Vangi, Directeur de l'ONG Inter-Actions, a rassuré que les Kulunas bénéficiaires de cette formation ont décidé d'abandonner la vie des brigands pour s'intégrer dans la société.

"C'est une sortie récréative qui fait partie des 20 pas prévus dans l'accompagnement psychothérapeutique des jeunes Kulunas. Cette étape consiste à faire l'inventaire de la vie menée par un jeune Kuluna. On les a coaché jusqu'à prendre un engagement pour laisser la vie de Kuluna pour s'intégrer dans la vie courante", a-t-il expliqué. 

A l'en croire, la semaine prochaine, les Kulunas vont bénéficier des brevets de participation à ce projet.  Après viendra, le lancement des activités d'autonomisation. Les plus jeunes seront orientés à l'école. 

Jordan MAYENIKINI