RDC : l'ECC demande au gouvernement et à la communauté internationale de considérer la pollution des eaux des rivières congolaises comme une situation d’urgence

Rivière Tshikapa
Rivière Tshikapa/Ph. droits tiers

L'Eglise du Christ au Congo (ECC), par le biais de son programme sauvegarde de la création, se dit inquiète de constater que les mesures concrètes, liées à la catastrophe écologique qui frappe les rivières Tshikapa et Kasaï depuis le mois de juillet dernier, tardent à se formaliser et s’exécuter en mode urgence.

Dans un communiqué rendu public ce samedi 28 août, l'ECC rappelle qu’au-delà des conséquences écologiques, la pollution de ces deux rivières touche également le social des populations dont la survie dépend des activités de pêche et autres qui y sont exercées. D’où pour cette confession religieuse, cette situation devrait être considérée comme une « urgence » tant par le gouvernement qu’au sein de la communauté internationale.

« L'ECC demande au Gouvernement de la RDC et la Communauté  internationale de considérer la pollution des eaux des rivières Tshikapa et Kasaï comme une situation d’urgence pour laquelle des mesures urgentes  doivent être prises et des enquêtes sérieuses menées pour d’une part en évaluer les impacts environnementaux, socio-économiques, sanitaires et humanitaires et  d’autre part, établir les responsabilités de toute personne physique ou morale qui en serait l’auteur en vertu du principe Pollueur-Payeur », lit-on dans ce communiqué.

Et d’ajouter :

« L'ECC recommande la constitution d’une mission parlementaire devant travailler en parallèle avec le gouvernement en vue de contrôler et évaluer les actions qui seront menées par ce dernier ; le déploiement de ses équipes de Justice, Paix et Sauvegarde de la Création sur le terrain pour accompagner les efforts du Gouvernement congolais. Il en va de la dignité de notre pays et de l’affermissement de sa souveraineté quand il sait intervenir avec promptitude face aux différents drames de tous ordres qui frappent sa population et interviennent sur son territoire »,

C’est depuis juillet dernier que les rivières Tshikapa et Kasaï sont affectées par une pollution. Celle-ci est due à l’activité d’une mine de diamant en Angola. À l'heure actuelle, une délégation gouvernementale avec à sa tête Ève Bazaiba, ministre de l'environnement et développement durable et des experts sont déjà sur place pour évaluer les dégâts.

Clément MUAMBA