RDC : la ministre déléguée en charge des PVH lance les travaux d'harmonisation et d’uniformisation de la langue des signes pour les personnes sourdes et malentendantes

La ministre déléguée auprès du ministre des Affaires sociales, A humanitaires et Solidarité nationale, en charge des personnes vivant avec handicap (PVH) et autres personnes vulnérables, Irène Esambo Diata, a lancé ce mardi 17 août les travaux d'harmonisation et d'uniformisation de la langue des signes congolaise. 

Pour elle, il y a une différence dans la pratique de la langue des signes au pays selon qu’on soit par exemple originaire de l’Est ou de l’Ouest. Mme Esambo fait savoir que ces travaux devront aussi permettre de produire un dictionnaire de la langue des signes pour des personnes sourdes et malentendantes. 

" Nous voulons lutter contre la marginalisation des PVH. C’est ainsi qu’il faut déjà commencer à mettre fin à cette barrière communicationnelle en dotant notre pays d’une 5ème langue qui permettra à ce qu’il y ait inclusion des PVH dans la société, particulièrement des personnes sourdes. Nous avons invité des experts des provinces, spécialement les personnes sourdes et les interprètes. Nous allons travailler avec les universités parce que c’est une langue que nous sommes en train de développer. Il y a des critères à suivre par rapport à la création d'une nouvelle langue. Nous allons travailler comme ça pendant 30 jours au sein de mon cabinet avec tous ces experts et à la fin nous serons à même de produire un dictionnaire de langue des signes avec un élément vidéo qui va montrer comment on va faire le geste pour exprimer tel ou tel symbole. Ce sont ces deux outils qui vont faciliter la création de cette langue des signes et, au finish, nous devons avoir toute une académie parce que la langue, d'une manière générale, est toujours en construction et la langue des signes aussi doit être en construction ", a déclaré Irène Esambo.

La ministre de la culture, arts et patrimoines, Catherine Kathungu, était aussi présente lors du lancement de ces travaux. Selon le rapport de l'OMS, en 2012, ±15% de la population congolaise générale vit avec handicap, soit un total de 13 millions de personnes parmi lesquelles 7 150 000 handicapés moteurs (55%), 2 600 000 aveugles (20%), 1 950 000 sourds (15%) et 1 300 000 retardés mentaux et autres handicapés (10%). 

Ivan Kasongo