La désignation du nouveau secrétaire exécutif de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) est prévue pour mardi à l’occasion du sommet annuel des chefs d’Etats et des gouvernements.
La RDC nourrit de grandes ambitions. Faustin Luanga, le candidat congolais a fait le tour de la région.
Kinshasa a également envoyé plusieurs délégations de haut niveau pour obtenir le soutien nécessaire pour s’assurer d’un vote favorable de la plupart de pays de l’Afrique australe. Même des ministres ont été dépêchés en renfort.
Faustin Luanga n’aura pas une tache facile. Il a en face de lui le candidat Botswanais.
Elias Magosi est secrétaire permanent à la présidence de son pays. Il ambitionne lui également prendre la tête de l’organe d’harmonisation et de pilotage stratégique du processus de la SADC pour les quatre prochaines années. Il connaît la maison pour y avoir travaillé comme directeur des ressources humaines de l’organisation.
De longues négociations au niveau bilatéral n’ont jusque-là pas permis de se mettre d’accord pourtant les dirigeants de la région ont toujours préféré un consensus. En lieu et place d’une nomination, la RDC plaide pour l’organisation d’une élection. Ce qui serait une première dans l’histoire de l’organisation. Le conseil des ministres de la SADC a lui proposé la nomination d’Elias Magosi.
Mokgweetsi Masisi, président du Botswana, avait même fait le déplacement de Kinshasa mi-mars pour tenter de convaincre son homologue congolais.
En dépit d’un CV et d’un portfolio impressionnants, le candidat congolais risque bien de perdre face bloc qui semble se constituer autour du choix namibien, selon les informations de ACTUALITE.CD.
La RDC ne souhaite pas du tout louper l’occasion de placer son pion, surtout après la déconvenue subie face à la concurrence gabonaise au siège de membre non-permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Félix Tshisekedi quitte Kinshasa ce lundi. Sa présence la veille du vote à Lilongwe permettra de pousser davantage. Selon certains analystes, des compensations sont également envisagées avec la RDC qui compte se positionner à la présidence de la SADC en 2022.
L’organisation est présidée depuis août 2020 par le Mozambique. Parallèlement, la présidence de l’organe pour la politique, la défense et la sécurité est assurée par le Botswana. La SADC regroupe en son sein seize pays de l’Afrique australe et de l’océan indien : Afrique du Sud, Angola, Botswana, Lesotho, Madagascar, Malawi, Maurice, Mozambique, Namibie, République démocratique du Congo, Seychelles, Swaziland, Tanzanie, Zambie, Zimbabwe, Comores. 5 d’entre eux sont francophones. Jusque-là, aucun pays francophone n’a jamais occupé le poste de secrétaire exécutif.
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