Nord-Ubangi : depuis le début de la relocalisation, la CNR a déjà délivré 1356 cartes d'identités aux réfugiés centrafricains

Depuis le début de la relocalisation des réfugiés centrafricains de Yakoma dans la province du Nord-Ubangi vers la localité de Modena (35 Km), la commission nationale des réfugiés (CNR) en collaboration avec le Haut Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (HCR) a déjà délivré 1356 cartes d'identités aux réfugiés centrafricains.

L'objectif est de remettre aux majeurs estimés  à plus de 4.000 cette carte qui leur permettra d'être identifiés pour vivre en République Démocratique du Congo leur pays d'accueil.

« Nous sommes venus aujourd'hui au site de Modale pour faire la distribution des cartes d'identité pour réfugiés (CIR). Un réfugié comme tout individu doit être connu par l'État, mais pour permettre à l'État de connaître ces personnes là, pour leur permettre de vaquer en toute liberté, marcher librement dans notre étendu, elles ont besoin de ces cartes qui leur sont utiles pour l'identité, c'est la carte d'identité comme nous avons notre carte d'électeur qui fait office de carte d'identité, ça permet l'identification des personnes qui vivent sur notre sol », a déclaré jeudi 12 août 2021, Ken Mutoka, assistant de protection à la CNR.

Et d'ajouter :

« Il y a des critériums pour avoir des cartes, ceux qui ont l'âge de la majorité auront des cartes donc ici nous envisageons près de 4000 cartes à distribuer sur 6.000 réfugiés, vous comprendrez que beaucoup de réfugiés sont déjà à l'âge de majorité, et ils auront droit à leur cartes, les cartes sont pour Modale, Yakoma et partout où il y a les réfugiés ».

Les réfugiés centrafricains saluent cette initiative des autorités congolaises en collaboration avec le HCR. Ils ont invité les autorités à leur offrir des terres pour l'agriculture afin de se prendre en charge.

« C'est bon pour nous, quand nous aurons plus de moyens, ça nous permettra de tourner en République Démocratique du Congo facilement. Nous avons quitté la RCA à cause de la guerre, c'est pourquoi nous sommes venus en République Démocratique du Congo. Jusque-là, la vie est encore difficile, les autochtones nous aident aussi avec quoi manger notamment le maïs, les arachides. Notre préoccupation ici, nous voulons avoir des terres à cultiver, il y en a qui ont fui sans prendre quelque chose, certains étaient des commerçants, nous avons besoin des terres pour mieux nous débrouiller et mieux vivre sur notre site », a plaidé Jonas Kobale, président du comité des réfugiés centrafricains.

Sur place à Modale, déjà 4013 personnes relocalisées équivalant à 1094 ménages. Ces réfugiés sont répartis de la manière suivante :

• 0-4 ans : 480 filles / 452 garçons;

• 5 - 11 ans : 645 filles / 643 garçons ;

• 12 à 17 ans: 215 filles /249 garçons ;

• 18 ans - 59 ans: 778 filles / 484 garçons ;

• 60 ans: 49 femmes / 18 hommes.

Dans le cadre de la relocalisation, plusieurs autres organisations accompagnent la commission nationale pour les réfugiés (CNR), le HCR notamment ACTED, une association de solidarité internationale qui répond aux besoins humanitaires des populations dans les situations de crise mais aussi l’association pour le développement social et la sauvegarde de l’environnement (ADSSE), une organisation non gouvernementale de développement.

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Clément Muamba, envoyé spécial à Yakoma