Kasaï Oriental : l’évêque de Mbuji-Mayi appelle à des condamnations “extrêmement” exemplaires et rapides contre les auteurs de profanation et vol des objets liturgiques des paroisses

Cathédrale de Kindu
Illustration. Cathédrale Saint Esprit de Kindu/Ph. ACTUALITE.CD

Dans un message publié le 26 juillet dernier, l’évêque du diocèse de Mbuji-Mayi, Mgr Bernard-Emmanuel Kasanda, recommande des condamnations extrêmement exemplaires, fermes et rapides contre les auteurs des actes délibérés de profanation des différentes paroisses de ce diocèse.  

Selon ce responsable du diocèse, des ornements liturgiques, objets sacrés, statues du Sacré-Cœur de Jésus et de la Vierge Marie, tabernacles ou encore le Très Saint-Sacrement de l'Autel sont régulièrement volés par des hommes mal intentionnés depuis près de quatre (4) mois. Une dizaine de paroisses dont la cathédrale ont déjà été victimes de ces abominations.

« Je demande donc à toutes les autorités administratives, militaires, policières et coutumières, chacune en ce qui la concerne, de sécuriser et de protéger toutes nos églises paroissiales et tous leurs biens. Qu'elles nous aident à retrouver et à récupérer tous ces objets de culte emportés (tabernacles, vases sacrés, pierres et nappes d'autel, ciboires, meubles et statues du Sacré- Cœur de Jésus et de la Vierge Marie) et que les coupables soient poursuivis devant les Cours et Tribunaux pour y subir la rigueur de la Loi. La législation canonique de notre Eglise condamne avec la dernière énergie ces actes de profanation et prévoit des sanctions très sévères à l'endroit de quiconque les commet (Canon 1376) », dit Mgr Bernard-Emmanuel Kasanda.

Et d’ajouter :

« Je recommande des condamnations extrêmement exemplaires, fermes et rapides, tant pour sanctionner les auteurs que pour rappeler à chacun que le respect et la protection des lieux de culte sont des préalables indispensables garantis par notre Pays pourtant laïc ».

La Cathédrale Saint Jean-Baptiste de Bonzola fait partie des paroisses déjà visitées par ces hommes, et ce, aux côtés de Saint Amand de Ngandanjika, de Sainte Bernadette de Nkolongo, d’Inabanza de Ngandanjika, de Saint Vincent de Paul de Nkwadi, de Christ-Roi de Kasansa, de Saint Robert de Kansele, de Saint Philippe de Kasavubu, de Saint Paul de Cimuna, de Notre Dame de Lourdes de Kakuna, de Saint Albert Le Grand de Kabimba, du Projet Ditunga à Ngandanjika.

Mgr Kasanda a aussi eu des mots justes dans son message pour les auteurs de ces actes.

« A vous, auteurs de ces actes abominables et crimes odieux, je vous somme de venir restituer les objets sacrés que vous avez indignement emportés. Vous attirez la colère et le châtiment imminents de Dieu sur vous et sur vos descendants. N'oubliez pas que Dieu sévit contre ceux qui profanent son temple (cfr Dn. 5,1-5, 2Sm 6, 6-11), ne laisse rien impuni et châtie les fautes des pères sur les enfants et les petits-enfants, jusqu'à la troisième génération et quatrième et génération (Ex 34, 7). Il vengera ces actes, certes, tôt ou tard. Ces actes de manque de respect délibéré envers le sacré attirent certainement la colère de Dieu sur vous et vous exposent à des malédictions graves. Interrogez l'histoire, elle vous en dira long », a-t-il dit.

Mgr Bernard-Emmanuel Kasanda est à la tête du diocèse de Mbuji-Mayi depuis 2009. Ce diocèse est suffragant (dépend) de l’archidiocèse de Kananga. Il compte une nonantaine de paroisses sur l’ensemble de son territoire. 

Japhet Toko