RDC: le FAO sollicite l’appui de Christophe Mboso pour la mise sur pied du projet "Alliance parlementaire pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle"

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Le Représentant pays de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en République démocratique du Congo (RDC), Aristide Ogone  Obame, a sollicité, mercredi, l’appui du président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, à la mise sur pieds du  projet «  Alliance parlementaire  pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle ». C'était au cours d'une audience lui accordée, mercredi 14 juillet 2021 au Palais du Peuple. L'objectif est de mettre en place une structure chargée d'élaborer les textes légaux et des instances de gouvernance de l'alliance parlementaire congolais pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

"Nous sommes en train d'accompagner tous les États du monde à mettre en place sur le plan national dans leurs pays ce que nous appelons l'alliance parlementaire pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Au niveau de la sous région, Afrique Centrale, ce processus est en cours et nous nous sommes retrouvés en 2019 à Brazzaville pour concrétiser ça au cours de cette réunion la RDC occupe place de trésorier dans ce bureau au niveau de la CEEAC qui a été mise en place et il avait été demandé à la République Démocratique du Congo de mettre en œuvre sa feuille de route qui avait été adoptée à cette occasion. Donc je suis venu pour suivre ça, disons que la venue de la pandémie à COVID-19 a un peu retarder les choses mais le Président s'est engagé à le relancer pour que les activités qui doivent mener à sa mise en place de l'alliance parlementaire de la République Démocratique du Congo puisse à nouveau recommencer malgré la covid19, nous allons prendre d'autres dispositions" a déclaré à l'issue de l'audience Aristide Ogone  Obame.

Pour le représentant de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en République démocratique du Congo (RDC), certains pays ont déjà mis en application ce programme. Il précise que la RDC qui compte actuellement 25 millions de personnes en insécurité alimentaire a besoin de ce programme.

"La plupart des pays membres de la CEEAC ont déjà mis en place leurs alliances nationales pour la sécurité alimentaire mais la RDC ne l'a pas encore fait donc il est question de booster et d'aller plus loin, plus vite pour que la République Démocratique du Congo puisse effectivement faire partie de ces pays qui ont dans leurs priorités au niveau du parlement la notion de sécurité alimentaire et de la nutrition des populations. Il est question dans un premier temps de mettre en place cette alliance qui va faire le plaidoyer, l'alliance est là pour faire le plaidoyer, pour faire comprendre que la sécurité alimentaire est importante pour pouvoir répondre efficacement aux défis de la République Démocratique du Congo et vous savez qu'aujourd'hui nous avons pratiquement 25 millions de personnes en République démocratique du Congo qui sont en insécurité alimentaire c'est très très grave, c'est un chiffre hallucinant mais c'est la réalité le pays doit pouvoir faire face à cette situation"a-t-il interpellé.

À l'en croire, Il a été démontré que les améliorations en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle sont dues principalement aux politiques, aux programmes et aux cadres ancrés dans la législation. En matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle, les parlementaires sont des dépositaires essentiels des engagements politiques et sont donc des partenaires incontournables pour réaliser l’objectif de sécurité alimentaire et nutritionnelle.

"Nous avons besoin vraiment de l'intervention, du rôle du parlementaire, le parlementaire doit pouvoir agir, parce que le parlementaire agit sur le budget du pays pour faire en sorte que la sécurité alimentaire, la production agricole qui est une priorité dans le discours devienne une priorité dans les faits et le parlement a un rôle important à jouer parce que son action est déterminante en terme de loi des finances, en terme de vote des lois mais encore faut-il qu'on aille, on ira un peu plus loin, la prochaine étape c'est faire en sorte que la sécurité alimentaire devienne, figure dans la constitution du pays parce-que le droit à l'alimentation est quelque chose qu'on peut introduire dans la constitution de la République Démocratique du Congo, je pense qu'on doit pouvoir aller vers ça", a-t-il conclu.

À son tour, Christophe Mboso a promis son engagement personnel pour la matérialisation de cette initiative en République démocratique du Congo.

Parmi les 17 objectifs de développement durable (ODD), l’élimination de la pauvreté, l'objectif de la faim zéro, la santé et le bien-être sont au premier plan. L’élimination de la faim et de la malnutrition sont au cœur des efforts de la FAO. Dans ce but, toutes les parties prenantes doivent être impliquées, y compris les parlementaires, les acteurs de la société civile et le secteur privé.

Clément MUAMBA