Santé : le Sud-Kivu soigne au moins 1300 drépanocytaires avec complications chaque année dans différents hôpitaux

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L'humanité commémore le 19 juin de chaque année, la journée mondiale de lutte contre la drépanocytose communément appelée l'anémie "SS". Cette maladie touche au moins 30% de la population congolaise selon les statistiques révélées par le ministère de la santé et les spécialistes de la prise en charge.

"La situation dans la province du Sud-Kivu est calquée à la situation du pays en général. La RDC est le troisième au monde qui regorge le plus grand nombre de cas des drépanocytaires et c'est le deuxième en Afrique après l'Inde et le Nigeria. Et donc on estime que 30% de la population congolaise, elle est porteuse du gène S, ce sont des porteurs sains. On s'imagine quand vous avez 30% de 90 millions ça représente à peu près 27 millions des personnes qui peuvent contaminer,  qui peuvent transmettre la maladie à leurs enfants", a dit le docteur Mwanza Nangunia spécialiste dans la prise en charge des enfants drépanocytaires de la province du Sud-Kivu.

Déjà pour le premier semestre de l'année en cours, 658 malades avec complications ont été traités dans différentes zones de santé de la province du Sud-Kivu,  la zone de santé de Fizi en première place avec 251 cas. Ces données démontrent que par an, au moins 1300 malades sont pris en charge.

" Au Sud-Kivu, on rapporte par an, au moins 1300 cas de crises drépanocytaires, ça veut dire des malades qui ont des complications, pas des malades qui n'ont pas de complications, et si on voit 1300 cas de complications, la réalité de ces chiffres seraient multipliés par 5 voire par 10. Et donc la situation  est préoccupante dans la province, elle est vraiment très critique dans notre province", explique le docteur Mwanza Nangunia.

Célébrée sous le thème" Drépanocytose et Covid-19 : sensibiliser c'est bien, dépister c'est mieux, le ministère de la santé a débuté avec la sensibilisation des pasteurs et responsables des confessions religieuses pour qu'à leur tour ils sensibilisent leurs fidèles avant le mariage pour éviter la propagation de la maladie.

Justin Mwamba, à Bukavu