Augustin Matata Ponyo n’a pas été livré à la justice par ses pairs. 49 sénateurs sur 86 présents à la plénière du mardi 16 juin ont rejeté le réquisitoire du procureur général près la Cour Constitutionnelle qui accuse l’ancien premier ministre d'être à la base du projet raté de Bukanga Lonzo.
Bien en avant de statuer sur la levée de ses immunités, le sénateur Matata Ponyo Augustin à la avant présenté ses moyens de défense auprès de la commission spéciale mise en place chargée d'auditionner chaque sénateur concerné par ce dossier.
Après le vote, M. Matata a affirmé de ne « jamais pris ni directement, ni indirectement ne serait-ce que 1 dollar de ce projet. Au regard de mon éthique de travail et de mes convictions les plus profondes, je ne pourrai en aucun cas me livrer à des telles pratiques, ce serait décevoir toute une opinion congolaise, africaine, ou du monde qui croit encore que les africains sont capables de gérer la chose publique selon les exigences strictes de la bonne gouvernance sur toutes ses formes ».
Selon le rapport de l’IGF, Matata Ponyo est l’auteur intellectuel du Parc Agro-Industriel de Bukanga Lonzo, à travers la conception, la planification et les engagements pour paiements de plus de 83% de fonds décaissés directement aux comptes du partenaire Sud-Africain et ses filiales, logés en République Sud-Africaine; et de la société MIC Industries qui n’a pas été reconnue comme le gestionnaire AFRICOM parmi les fournisseurs. Il lui est également reproché le choix du partenaire sud-africain qui n’avait que trois ans d’existence au moment de la signature des marchés publics ainsi que d’avoir détourné plus 7 millions USD pour l’achat de l’Utimate Building Machine pour le compte de Bukanga Lonzo.