La ministre du Genre, Famille et Enfant a clôturé ce lundi 31 mai à Kinshasa, les activités de la quinzaine des familles édition 2021. Gisèle Ndaya Luseba a appelé les participants à observer une minute de silence en faveur des hommes en uniformes tombés au front et des victimes de l’éruption volcanique du Nyiragongo avant de présenter les résultats de ses descentes aux camps militaires et policiers.
« la promiscuité accrue faute des logements, l’absence d’une politique de prise en charge des victimes des guerres et des veuves, dont les maris sont tombés au front, l’absence des sanitaires respectant les normes d’hygiène, l’absence des centres de formation et encadrement professionnels des jeunes, l’absence d’équipements didactiques au niveau des écoles, les cas de harcèlements sexuels, de violences sexuelles, … en bref, la situation est déplorable », a dit Gisèle Ndaya Luseba, au sujet des camps militaires et policiers ( Badiadingi, Kokolo, Lufungula et Kabila).
Chaque structure devrait jouer pleinement son rôle
La ministre a par ailleurs dénoncé certaines pratiques « intolérables » mais devenues courantes dans la société congolaise, telles que la spoliation des terres et autres biens de l’épouse ou des héritiers orphelins par les membres des familles du défunt mari ou des défunts parents, les accusations de sorcellerie envers les enfants et les personnes de troisième âge. Elle a invité les parents, les communautés, les confessions religieuses, les partenaires techniques et logistique ainsi que le gouvernement à œuvrer pour des familles congolaises stables et unies.
Et d’ajouter, « toutes ces préoccupations des femmes et enfants des militaires et des policiers m’obligent à faire un plaidoyer auprès du gouvernement de la République dont je suis membre, aux partenaires et bailleurs des fonds pour une prise en charge holistique des familles des militaires ».
Pour rappel, d’autres activités ont été menées par le ministère du genre en marge de la quinzaine de la famille. Notamment, la formation des formateurs sur la sensibilisation et la vulgarisation du code de la famille, et les nouvelles technologies face à la Covid-19 ainsi que la réalisation de l’émission Libala-Bosembo pour une plus large sensibilisation.
Prisca Lokale