JIFA 2021 en RDC : Gisèle Ndaya encourage les familles congolaises à « s’approprier les NTIC mais aussi à soutenir les FARDC »

La journée internationale de la famille a été célébrée ce 15 mai à Kinshasa, à travers une cérémonie organisée par le ministère du genre, famille et enfant. Elle a été placée sur le thème "importance des nouvelles technologies pour la stabilité des familles congolaises face à la Covid-19".
 

Au cours de son allocution, Gisèle Ndaya Luseba a non seulement souligné la nécessité de s’adapter aux NTIC mais aussi assuré son soutien aux populations du Nord-Kivu et de l’Ituri.

 
 « Le monde est en voie de changement rapide, lié à l’utilisation des nouvelles technologies.  Il nous faut des lois et des politiques pour encadrer la famille. (…) Si l’internet a aidé les jeunes et les enfants à atténuer les impacts du confinement dû à la Covid-19, il a aussi exposé les parents à une série de nouveaux défis telle que la maitrise des NTIC. C’est pourquoi, j’en appelle à l’appropriation de ces outils par les familles congolaises », a dit la ministre du genre.

Devant un public d’environ 300 personnes, composé des membres de la société civile, des ambassadeurs, des personnalités politiques, des professionnels de la santé, des leaders religieux ainsi que des ministres de la Culture, de la formation professionnelle et de la défense, Laetitia Kabamba, Mike Mpoyi, Véronique Mbiye et Véronique Kilumba ont chacune exposé sur les impacts de la Covid-19 sur le quotidien de la population congolaise. 

Laetitia Kabamba a félicité les organisateurs pour le choix du thème, avant de souligner que la célébration de cette journée est une opportunité pour réfléchir sur les mécanismes de stabilisation des familles, reconnues comme cellules de base de la société. « Je nous exhorte à vivre dans l’unité, la collaboration et la convivialité. Notre espoir repose  sur l’engagement de chaque acteur à apporter un coup déterminant dans l’effort de la consolidation de la famille qui passe par la protection des enfants », a affirmé la Commissaire des Affaires sociales, Genre et Famille.

« Nous avons tous remarqué la fermeture des écoles, des églises, des bars et autres. De nombreux termes ont vu le jour, tels que confinement, télétravail, visio conférence, enseignement en ligne. Il nous était important de réadapter notre mode de vie  a expliqué Véronique Mbiye, représentante du ministre des PTNTIC, Kibassa Maliba. 

Et d’ajouter, « c’est à ce point que les NTIC ont démontré leur importance. Les différentes applications de l’internet nous ont permis de faire face aux méfaits des mesures de restrictions.  L’internet et les réseaux sociaux nous ont maintenus unis, informés et protégés (…). Tout cela a permis aux liens des familles de se raffermir, se consolider davantage ». 

Augmentation du taux des violences domestiques 
 
La vice-ministre de la sante, Véronique Kilumba a également évoqué le rôle joué par le numérique pendant le confinement, avant de souligné que paradoxalement, les cas des violences domestiques ont  augmenté au cours de cette période. Elle a insisté sur le fait que les violences faites aux femmes sont un problème de santé publique, tout comme la Covid-19, et que la lutte contre les violences devrait également inclure la famille élargie. « La RDC a perdu plus de 755 membres des familles à tous les degrés. Le Covid-19 a malheureusement augmenté également le taux des fausses informations mais nous pouvons vous assurer que la seule source fiable reste le ministère de la santé », a-t-elle renchérit.  
Pour terminer son allocution, le vice-ministre a encouragé les familles congolaises à se soumettre à l’un des moyens les plus efficaces de lutte contre la Covid-19, la vaccination. 

Bâtir sur l’éducation et l’instruction des jeunes filles et des femmes

Mike Mpoyi, conseiller en système de santé chez l’ONG IPAS a représenté les partenaires financiers et techniques. Il a rappelé que la RDC, a signé et ratifié plus de 16 traités internationaux protégeant les différentes particules de la famille, parmi lesquelles le protocole de Maputo, la Convention internationale sur l’Elimination de toutes formes des violences à l’égard des femmes (CEDAW), la Convention sur les droits de l’Enfant et autres. 

Il a par ailleurs signifié qu’il est plus que jamais urgent pour la RDC de s’adapter aux NTIC pour permettre aux familles d’en tirer le bénéfice en termes d’information et d’éducation, y compris la Santé Sexuelle et Reproductive. « Quand les femmes et les filles ont reçu une éducation et sont en bonne santé, quand elles sont en mesure de faire librement leurs choix, quand elles-mêmes et leurs partenaires disposent de l’information et des moyens nécessaires pour planifier leurs familles, ces dernières sont en meilleures situations, leurs communautés sont plus fortes et nous nous rapprochons tous de l’avenir durable que nous recherchons », a-t-il soutenu. 

Gisèle Ndaya Luseba a aussi ajouté que la RDC a réalisé beaucoup d’efforts en rapport avec la famille, notamment par la modification du Code de la Famille en 2016 et l’instauration de l’Office National pour la promotion de la stabilité des Familles (ONAF). Elle a déclaré ouvertes les activités en lien avec cette célébration avant d’ajouter, « Je voudrais inviter toute la population congolaise en générale et nos frères et sœurs du Nord Kivu et de l’Ituri en particulier, à un soutien total à nos Forces Armées en cette période de l’Etat de siège ». 

Le thème national a été tiré du thème mondial, "Familles et Nouvelles technologies". Les activités prévues pour cette célébration iront du 15 au 31 mai, à Kinshasa et dans plusieurs villes de la RDC.

Prisca Lokale