Cela va faire trois jours que la campagne de vaccination a débuté à Kinshasa. Parmi les candidats à la vaccination, Béatrice Kanjinga et son époux. Ils ont respectivement cinquante trois et soixante dix huit ans. Elle est ménagère, lui est professeur. Le Desk Femme d'Actualite.cd les a suivi durant leur phase de vaccination sur le site des cliniques universitaires.
« Tous les jours nous suivons les informations et nous voyons les dégâts que cette pandémie a pu causer dans certains pays. Quand nous avons appris le début de la vaccination à Kinshasa, nous nous sommes dit qu'il est important pour nous de le faire. C’est ainsi que nous sommes venus le faire aujourd’hui. Même si une nouvelle vague de Covid-19 ravageait à nouveau le monde nous ne serons pas totalement épargnés mais nous serons protégés,» dit-elle tout en rassurant que l’opération a duré une trentaine des minutes.
Béatrice est mère de six enfants. Son époux, chimiste à l’Université de Kinshasa semble être souffrant. Transporté dans un fauteuil roulant, c’est Béatrice, avec l’aide de quelques infirmiers sur place, qui l’aident à remonter à bord du véhicule. Pour elle, toutes les femmes dont la tranche d’âge se situe entre cinquante ans et plus devraient également emboîter les pas.
« Je demande à chaque congolais d’être conscient du danger que représente cette maladie et de venir se faire vacciner. C’est pour renforcer nos anticorps. Aux femmes particulièrement, je pense qu’il vous est avantageux de vous faire vacciner. En tant que femmes et mères, c’est vous qui gérez des familles, qui tenez les foyers. Je ne me rappelle pas d’un foyer stable sans la femme, d’une société stable et prospère sans le bien-être mental et physique de la femme. Faites-le pour vous et pour ceux qui vous entourent », insiste Mme Kanjinga.
Son époux et elle sont également passés par l’étape du prélèvement sanguin. Ils ont pris les numéros de suivi affichés dans le stand de vaccination et reviendront après environ huit semaines (probablement au mois de juin) pour la deuxième dose du vaccin et la carte définitive du vaccin, selon les informations qu’ils ont reçues sur place.
Prisca Lokale