RDC : « nous attendons avec empressement la stratégie du Premier ministre pour lutter contre la corruption dans son gouvernement » (ACAJ)

Georges Kapiamba, Coordonnateur de l'ACAJ/Ph. ACTUALITE.CD

En réaction à la publication du nouveau gouvernement, Georges Kapiamba, le coordonnateur de l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ), affirme que son institution attend avec hâte les mesures qui seront mises en place par le Premier ministre, chef du gouvernement afin de lutter contre la corruption dans son gouvernement.

« Nous pensons que le gouvernement est allé dans la bonne direction, nous étions à 17% des femmes, maintenant nous sommes à 27%, à 3% pour atteindre les 30% prévus par la loi sur la parité. Mais les défis restent énormes, notamment les défis sécuritaires dans l’Est du pays, les nouvelles capacités militaires à nos hommes, combattre la corruption et le détournement des deniers publiques pour augmenter les recettes. Nous attendons avec beaucoup d’empressement connaître la stratégie du Premier ministre de lutte contre le gouvernement et le détournement des deniers publiques, sur le plan administratifs, comment va-t-il faire pour surveiller les membres du gouvernement afin d’éviter que les détournements et les actes de corruption ne puissent plus se faire, ou dès que ça se commet, que ça soit immédiatement détecté », a dit Georges Kapiamba à ACTUALITE.CD.

L’ACAJ note aussi que certaines des anciennes figures qui sont revenues dans ce gouvernement sont des personnes avec des dossiers les impliquant dans les actes de vente des biens de l’Etat.

« Nous disons que le gouvernement tel qu’il a été présenté offre certaines  garanties par rapport aux critères que nous avions aussi soutenu dont la compétence et la moralité des membres. Cependant nous mentionnons notre préoccupation par le fait que nous avons noté la reconduction de quatre anciens ministres sur lesquels il se traite à ce jour les dossiers établissant leur implication avérée dans les actes de vente des biens de l’Etat, précisément les biens de l’Etat, les détournements de fonds mis à leur charge. L’ACAJ souhaite que la volonté manifestée par le président de la République de faire des institutions de l’Etat des lieux d’exemplarité, que cette fois-ci le gouvernement qu’il a eu lui-même à constituer avec son premier ministre, puisse déjà offrir cette garantie des personnes, hommes et femmes, qui doivent être au-dessus  de tout soupçon », a recommandé le coordonnateur de ACAJ.

Pour Georges Kapiamba, le gouvernement Sama est aussi « budgétivore » mais cela peut être revu avec les constitutions des cabinets ministériels.

« Le gouvernement est toujours budgétivore mais dans des proportions plus ou moins acceptables. Nous constatons avec satisfaction qu’il y a eu un effort pour réduire la taille du gouvernement. Mais nous attendons le programme du gouvernement, et après nous allons encore attendre la mise en place des cabinets, qui est une étape importante parce qu’il faudrait cette fois-ci que nous veillons pour que le Premier ministre fixe le nombre des membres des cabinets ministériels, de manière à éviter les inégalités dans le nombre des membres de cabinets dans les ministères, et chacun se donnait le nombre de ses collaborateurs comme il veut », a-t-il ajouté.

Le gouvernement Sama Lukonde est connu depuis ce lundi 12 avril, avec une composition de 55 membres dont 15 femmes soit  27%. Ce gouvernement est face à plusieurs défis notamment l’insécurité à Beni, Minembwe, Djugu et autres dans l’Est du pays, à la faim aiguë qui a atteint près de 27,3 millions de personnes, les épidémies dont celles de Ebola et de la Rougeole, et autres défis sociaux, qu’ils devraient relever.

Thérèse Ntumba