Fizi-Uvira-Mwenga : les belligérants ne sont pas associés au dialogue communautaire, la société civile d’Itombwe se veut pessimiste quant au résultat attendu  

Carte du secteur d'Itombwe

Le dialogue intercommunautaire sur la situation dans les hauts et moyens plateaux de Fizi, Uvira et Mwenga (Itombwe) se clôture ce mercredi 31 mars à Kinshasa. La société civile du secteur d’Itombwe a déjà donné sa position quant à ce qui concerne les retombées de ces assises.

Le président de la société civile d’Itombwe, Andréa Amongu explique que ce dialogue de trop ne peut pas produire un résultat positif parce que les belligérants qui sont sur le terrain ne sont pas parties prenantes. Il propose que l’armée mène des opérations d’envergure dans les hauts et moyens plateaux de Fizi, Uvira et Mwenga contre les forces négatives.

« Nous n'avons aucun espoir par rapport à ce dialogue, nous avons déjà organisé plusieurs dialogues sur cette situation. Nous étions à Uvira, à Muresa mais pas de solution. C'est pourquoi nous disons que même ce qui est organisé à Kinshasa n'apportera rien. Le grand problème est que les vrais acteurs ne sont pas visés. Vous vous réunissez à Kinshasa, est-ce que Kibukila, Yakotumba et Makanika sont d'accord avec ce que vous faites ? Aussi longtemps qu’on ne va pas convaincre ces trois messieurs, rien ne marchera. C’est pourquoi, l'État doit utiliser la force, c'est la seule solution car le pays ne peut pas être dirigé par deux armés », a dit à ACTUALITE.CD le président de la société civile d’Itombwe.

Au lancement du dialogue de Kinshasa lundi, les facilitateurs tout comme les délégués ont reconnu que plusieurs assises ont été organisées dans le passé mais n’ont jamais apporté des solutions aux conflits persistants dans cette partie du pays. Bahati Lukwebo, président du Sénat a déploré le manque de sincérité entre les communautés locales.  

Les violences dans les hauts et moyens plateaux opposent les communautés qui ont chacune des forces d’autodéfense. Ces forces négatives défendent également des villages et des terres. Malgré plusieurs opérations menées par l’armée dans la région, les violences persistent. Plusieurs sources ont signalé ces dernières semaines, des mouvements d’hommes armés en provenance de la plaine de la Ruzizi vers les hauts et les moyens plateaux. L’armée et le gouvernement provincial du Sud-Kivu disent être au courant de ces mouvements. Plusieurs sources citent des hommes provenant de pays étrangers.

Lubunga Lavoix, à Baraka