Kinshasa : asphyxiées par des tonnes de décharges, plusieurs rivières risquent de causer des nouvelles épidémies

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Les rivières de Kinshasa sont asphyxiées par des centaines de tonnes de décharges que déversent la population. Selon le monitoring effectué par l'équipe "SOS Rivières" avec à sa tête la Professeure Céline Sikulisimwa de la faculté de Sciences de l'Université de Kinshasa, les rivières de la capitale congolaise ne respirent presque pas.

Au lieu de voir de l'eau, c'est plutôt les déchets et décharges qui sont visibles, explique-t Professeure Céline Sikulisimwa appelle le gouvernement à prendre des dispositions afin de dégager ces rivières pour éviter des nouvelles épidémies comme Tshikunkunya.

"Les recherches que nous avons menées sur les rivières particulièrement à Kinshasa peuvent aider les décideurs à trouver des solutions par rapport à la situation que nous avons trouvée sur terrain. Nous avons trouvé que ces rivières sont victimes de décharges diverses. On y jette de la matière fécale fraîche avec toutes les conséquences des germes pathogènes notamment la salmonella Typhi que nous avons trouvé dedans, nous avons trouvé d'autres germes l'Escherchia Coli etc. ", a expliqué la Prof Céline Sikulisimwa.

Et d'ajouter :

"Nous avons besoin de faire comprendre à notre population, à travers la sensibilisation, que ces pratiques vont leur causer des problèmes à la longue. Ces pratiques à l'origine de maladies hydriques vont se faire découvrir comme les effets boomerang et ce sera plus tard. Ces rivières qui contiennent les décharges sont celles qui débordent souvent au moment des fortes pluies."

Au moins 8000 tonnes de déchets essentiellement plastiques  sont produits chaque jour à Kinshasa pour un total d'environ 3 millions de tonnes par an.

Le gouvernement provincial de Kinshasa a lancé depuis plus d'une année maintenant un programme quinquennal d'assainissement "Kinshasa-Bopeto" qui souffre de produire des résultats suite au manque des moyens.

Auguy Mudiayi