RDC: l'ingérence des pays voisins dans l'est du Congo s'est de nouveau accrue ces dernières années (KST)

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Dans son nouveau rapport, le Baromètre Sécuritaire du Kivu (KST), projet initié par Human Right Wach et le Groupe d’Etude sur le Congo de l’Université de New York, souligne que l’ingérence des puissances régionales dans l'est du Congo s'est de nouveau accrue ces dernières années, « en particulier dans des zones sensibles telles que les Hauts Plateaux du Sud-Kivu ».

Les chercheurs notent que dans cette région, le Burundi et le Rwanda continuent de mener par procuration certaines de leurs luttes de pouvoir - tant à l'intérieur de chaque pays qu'entre eux. 

Pour ne citer que le Nord-Kivu, KST souligne que « le Rwanda est intervenu avec plus de force pour cibler les rebelles rwandais depuis l'arrivée au pouvoir du président Félix Tshisekedi en janvier 2019 ». 

Ces interventions régionales, ajoutent les chercheurs du Baromètre sécuritaire du Kivu,  aggravent les conflits fonciers et les conflits liés aux ressources locales, ainsi que les luttes pour le pouvoir politique et coutumier. 

Bien avant ce rapport, le Groupe d’experts des nations unies sur la RDC avait également signalé la présence de la Force de défense rwandaise (FDR) sur le sol congolais. Ces experts évoquaient même des opérations militaires menées par celle-ci dans le Nord-Kivu entre la fin de 2019 et le début d’octobre 2020. Ils disaient avoir examiné des éléments de preuve dont des documents, des photographies des images aériennes, en plus d’une vingtaine d’entretiens avec diverses sources

Des allégations rejetées par le gouvernement rwandais qui ne reconnait pas la présence de ses militaires sur le sol congolais.

KST a inventorié en 2020,  122 dans tout l'est du Congo (Nord-Kivu, Sud-Kivu, Ituri et Tanganyika), alors qu'en 2019, autour de 130 groupes armés existaient dans le seul Kivu. Cette baisse du nombre n’a malheureusement pas diminué l’intensité de la violence encore moins le bilan.