RDC-DDR : intégrer les groupes armés dans l’armée, c’est entretenir la violence, insiste Leila Zerrougui

LEILA

Leila Zerrougui, représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC n’encourage pas l'intégration des miliciens dans l’armée après le programme DDR qui est annoncé dans les provinces de l’est du pays. 

La Cheffe de la Monusco explique que c’est pour éviter le renforcement des violences. 

« Pendant longtemps, on a intégré les groupes armés dans l’armée, dans la police, dans les fonctions régaliennes de l’Etat. Aujourd’hui le Gouvernement est lui-même d’accord pour dire : on n’intègre plus les groupes armés parce qu’on entretient la violence, on entretient l’intérêt à prendre les armes contre la République. Si je peux devenir Général sans aller à l’école, pourquoi je vais aller à l’école où je ne suis même pas sûr d’avoir le grade ? C’est ce que je vois comme un volet sur lequel on doit continuer à travailler”, a dit Mme Zerrougui mercredi dernier lors de sa dernière conférence en tant que patronne de la mission Onusienne.

Pour elle, « celui qui prend les armes contre la République, il sera sanctionné et il répondra de ses actes».

Le programme DDR est toujours en préparation avant son lancement dans les provinces instables de l’est du pays. Le Président Félix Tshisekedi a appelé les gouverneurs des provinces à soutenir ce programme. Devant les deux chambres du parlement réunies en congrès le 14 décembre dernier, M. Tshisekedi avait indiqué que ledit programme est presque finalisé et attend son lancement pour « gérer les cas des personnes qui renoncent aux activités des groupes armés ».

Il s’agira de DDRC-S (Désarmement, démobilisation, réinsertion communautaire et stabilité)  qui est une reconfiguration du DDR. Le Chef de l’Etat avait prôné une réinsertion communautaire des ex-combattants dans leurs milieux d’origine à travers les activités socio-économiques notamment l’agriculture.

Thérèse Ntumba