L’ONG internationale Journalistes pour les Droits humains (JHR/JDH) a réagi au sujet de la mise en examen de Roger Lumbala, le 02 janvier en France, pour "complicité de crimes contre l'humanité". Dans un communiqué parvenu au Desk Femme ce 11 janvier, JDH espère que cet acte constitue le début des poursuites contre tous les auteurs des crimes contre l'humanité dont les viols et violences sexuelles encore actifs dans le gouvernement et d'autres institutions de la République démocratique du Congo.
JDH note que c’est la première fois, depuis la publication du Rapport Mapping en 2010, qu’un chef de guerre cité comme auteur des crimes graves et crimes contre l'humanité, dont les viols comme arme de guerre, soit mis en accusation. Elle se joint donc au combat d'autres personnalités dont le Dr Denis Mukwege, Prix Nobel de la paix, des ONG des droits de l’homme et autres institutions internationales pour l’application des recommandations du rapport Mapping et l'instauration d'un tribunal pénal international pour le Congo. Elle encourage par ailleurs les médias et journalistes de la RDC à accompagner ce plaidoyer pour la fin de l’impunité des auteurs des violences sexuelles et seigneurs des guerres en RDC.
A travers son programme, JDH est engagée dans la lutte contre les violences sexuelles et violences basées sur le genre à l’égard des femmes et des jeunes filles. Le 10 décembre 2020, JHR/JDH avait organisé une table ronde contre l'impunité des auteurs des violences sexuelles en République démocratique du Congo à Bukavu où le film "survivante" a été projeté. A l'issue de cette table ronde, un appel avait été lancé auprès du gouvernement congolais, des Nations unies et de la communauté internationale afin de mettre fin à l'impunité dont jouissent les criminels de guerre présents dans toutes les institutions du pays. Ainsi, JDH estime que l’interpellation de Roger Lumbala constitue une réponse à cet appel et permet aux victimes de croire qu’il y a lieu d’espérer d’obtenir réparation.
Prisca Lokale