RDC : l’IGF se félicite de la prise en compte de ses dénonciations sur  les exonérations et compensations dans la loi des finances 2021

Jules Alingete, Inspecteur général des finances/Ph droits tiers

L’Inspection générale des finances (IGF) se réjouit de la prise en compte, dans la loi des finances 2021, de ses dénonciations sur les exonérations et compensations. C’est Jules Alingete, Inspecteur général des finances qui l’a dit au cours d’une conférence de presse ce mercredi 18 octobre. 

“L'IGF ne fait pas des exonérations un problème majeur. Nous avions soulevé le problème des compensations des exonérations. Nous sommes fiers aujourd'hui, quand le premier ministre a déposé le projet de loi des finances 2021 au parlement, il y a 13 mesures d'accompagnement. La première c'est la suppression des compensations, ça c'est un combat que l'IGF avait commencé. La deuxième, c’est les exonérations. C'est un problème des congolais dans la mesure où ces exonérations entravent la mobilisation accrue des recettes”, a déclaré l'Inspecteur général des finances Jules Alingete.

Au cours d’une conférence de presse le 13 août dernier, Jules Alingete avait dénoncé les exonérations fiscales et compensations qui sont selon lui, “un moyen savamment utilisé pour détourner les deniers publics”. Il avait révélé le recensement de plus de 1 300 exonérations qui occasionnent un manque à gagner de plus de cinq milliards USD au Trésor public.

“Il y a des compensations justifiables pour les secteurs pétrolier et minier par exemple. À part ces secteurs qui prend environ 600 millions USD, il y a d’autres compensations d’environ 900 millions USD découlant des jugements et créances de l’Etat. Tout doit être fait en sorte que les vraies compensations soient maintenues et les faux soient annulées. La différence, c’est le produit des compensations fantaisistes et des exonérations injustifiées qui ont massivement élu domicile dans nos finances publiques. Voilà pourquoi nous devons tous nous mobiliser pour combattre ce fléau qui hypothèque notre avenir et celui de nos enfants”, expliquait Jules Alingete.

Entre 2014 et 2016, la RDC a connu une pression fiscale de 14%. Cela indique que les prélèvements faits par l'État avoisinait les 14% du PIB. Aujourd’hui, avec la même fiscalité, la pression fiscale est descendue à 9%, a expliquait l'inspecteur général des finances précisant que l'objectif de l'IGF est de mettre de l’ordre pour que cesse le pillage des ressources publiques par “1% de la population qui bénéficie de 99% des produits de la Corruption”,

Fonseca MANSIANGA