RDC : CEPAS demande au gouvernement d’accélérer le processus de réforme foncière afin de protéger les peuples autochtones

Carte Kipupu.

Le Centre d’Etude pour l’Action Sociale (CEPAS) a clôturé, ce mercredi 11 Novembre, ses trois journées sociales sur “l’accaparement des terres, défis du foncier en RDC”. A l'issue de ces assises, les participants ont recommandé à l’Etat Congolais de faire aboutir la réforme foncière et de protéger les populations autochtones.

Toutes les recommandations de ses assises seront rendues publiques dans les jours à venir afin de permettre la mise en place des plaidoyers.

« L’enjeu de ces assises était de voir comment la société civile peut travailler à la conscientisation des populations locales pour qu’elles réclament leurs droits et proposer à l’Etat congolais de faire aboutir la réforme foncière.  On doit accélérer ce processus pour arriver enfin à avoir un document qui tienne compte des populations autochtones, locales qui vivent dans des endroits où l’on fait de l’exploitation forestière. Notre souhait le plus ardent est d’identifier le mieux possible, les plaidoyers à mener pour que des millions d’hectares des terres arables contribuent à éradiquer la faim dans notre pays, et que d’énormes potentiels miniers cessent d’être une source continuelle des guerres, des violations graves des droits de l’homme et des crimes contre l’humanité », a dit le père Alain Nzadi, directeur du CEPAS.

Maître Clémentine Mujinga Kadima, avocate au barreau de Kinshasa Matete, qui a pris part à ces journées sociales, estime que le plus important c’est la vulgarisation de la population sur leurs droits en matières foncières.

« Nous avons passé trois  journées enrichissantes, bien qu’on a travaillé en atelier, il y a des experts qui nous ont donnés de la matière par exemple le cas de Bukanga Lonzo. On a eu des éclaircissements. Pour moi, le plus important parmi les recommandations c’est l’exécution des lois, les lois existent, mais la population les ignore. Il faut vulgariser la population parce que la majorité de la population est ignorante, elle ne connaît pas ses droits ; sensibiliser les paysans, les communautés locales, pas seulement à Kinshasa, mais à travers toute la République, pour que les populations connaissent leurs droits avant d’agir », a-t-elle affirmé.  

Ces journées sociales ont été organisées en partenariat avec la faculté sciences agronomiques et vétérinaires de l’Université de Loyala du Congo (ULC) et le réseau ecclésial du Bassin du Congo (REBAC). 

Thérèse Ntumba