Les consultations annoncées par le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi vont bientôt débuter. Ces dernières sont en rapport avec la crise actuelle au sein de la coalition au pouvoir. Membre de la société civile à Mbuji Mayi (dans la province du Kasaï Oriental), Rose Mbuyi livre son point de vue sur le déroulement de ces assises au Desk Femme de Actualite.cd
« Le Congo ne se résume pas à Kinshasa. C’est à l’intérieur du pays que l’on retrouve de nombreux problèmes, qui constituent un blocage au développement », soutient Rose Mbuyi.
Prenant l’exemple de la conférence nationale souveraine, rappelle Mme Mbuyi, « Nous souhaitons que les délégations de chaque province (26) de la RDC soient invitées à ces consultations. Au Kasaï particulièrement, nous avons des difficultés d’accès à l’eau potable, à l’électricité, et bien d’autres. Il faudra donc prévoir un quota pour chaque province. A moins qu’il y ait des pré consultations dans les provinces. A l’issue de celles-ci, on pourra alors constituer des petites délégations qui vont représenter les provinces à ces consultations nationales.»
Prioriser les questions sociales
Pour Rose Mbuyi, les conditions sociales des populations congolaises sont primordiales. Elle explique, « Les priorités pour ces consultations sont d’abord les questions sociales (Éducation, santé, sécurité, salaire des agents, agriculture, infrastructures, justice). Ensuite, il faudra parler des questions de sécurité, de l’économie, de la politique. Les desidératas de la population devraient être abordés au cours de ces échanges.»
Au sujet de l'apport des femme, « il faudrait qu’elles soient intégrées dans la gestion de la chose publique. Même en tant de crise, il faut également que leur voix soit entendue et prise en compte pour accompagner la vision du Chef de l’Etat. Les femmes doivent être nommées à tous les niveaux, dans les entités déconcentrées et les entités territoriales décentralisées. Jusqu’à ce jour, les élections locales n’ont pas eu lieu, la décentralisation doit être effective.»
S’unir pour la paix
Aux femmes politiques, Rose Mbuyi conseille de prendre part active à ces consultations et de plaider pour la paix. «Souvent les femmes politiques sont influencées par les opinions de leurs plateformes, oubliant les attentes de la population. Les femmes de tous les regroupement politiques devraient être unies, mettant de côté leurs couleurs politiques et faire passer en avant plan l’intérêt général » a-t-elle conclu.
Prisca Lokale