Maniema : le gouvernement provincial interdit l'utilisation des militaires pour la garde des personnalités

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Désormais aucun militaire ne sera commis à la garde d'une personnalité dans la province de Maniema. C'est le vice-gouverneur Jean Pierre Amadi qui fait cette annonce dans la soirée de ce mardi dernier à la suite du meurtre d'une fille de 17 ans par un garde du corps d'un député provincial dans la ville de Kindu un jour plutôt.

Pour le vice-gouverneur qui regrette cet acte du militaire, la sécurité de personnalités devra être assurée par les policiers et non des militaires.

 "C'est vraiment triste ce qui s'est passé dans la commune de Alunguli le soir de ce lundi. La sécurité des personnalités et même des autorités devra être assurer par les éléments de la police et jamais par les militaires.", a déploré Jean-Pierre Amadi.

Et d'ajouter :

"L'occasion ici pour moi de dire que jamais alors jamais et je pense que le Colonel Salumu des commandos est entrain de me suivre, jamais alors jamais des militaires dans des carrières artisanales des minerais, il n'y a que la police qui pourra assurer la sécurité. Les militaires ne peuvent venir que sur recommandation ou en cas des situations exceptionnelles."

Le vice-gouverneur justifie la présence des militaires dans la commune d'Alunguli,lieu où l'incident a eu lieu, par le fait que ces derniers " étaient déployés dans la commune de Alunguli pour se joindre à l'équipe mixte des patrouilles".

Un militaire commis à la garde du député provincial Édouard Moponga ouvert le feu sur des civils faisant un décès et six blessés. Le tribunal militaire de garnison de Kindu l'a condamné à la peine de mort  au cours d'une audience publique organisée le mardi 27 octobre 2020.

Chdrack Londe, Kindu.