Maniema : le chef de la milice "Les revendiquants" arrêté par l’armée

Un milicien dans l'Est de la RDC

Le ministre provincial de l'intérieur et sécurité de la province du Maniema, Sherry Kimbwassa a annoncé ce mercredi 28 octobre à la presse, l'arrestation par les FARDC du chef rebelle de la milice "Les Revendiquant", Bernard Kifinyo, qui opère dans le secteur de Balanga, dans le territoire de Kailo.

Dans son annonce à partir de Kinshasa où il séjourne, Sherry Kimbwassa n'a pas fait allusion aux circonstances de l'arrestation de ce chef-milicien.

"Je vous confirme que Bernard Kifinyo est déjà aux arrêts. Dans les 48 heures, il sera acheminé à Kindu. Pour l'instant, il est encore à l'endroit où il a été appréhendé. Une autre équipe composée des éléments des FARDC est déployée dans le territoire de Kailo pour aider leurs collègues à acheminer cet incivique à Kindu pour que la justice s’occupe de lui », a-t-il annoncé.

Depuis plus de deux ans, le chef-rebelle Bernard Kifinyo qui a pris la tête de la milice "Les Revendiquant", a commis beaucoup d'exactions et troubles à la quiétude de la population riveraine,  a rappelé le ministre provincial de l'Intérieur.

"Bernard Kifinyo a commis beaucoup d'exactions dans le territoire de Kailo. Il a tué, il a enterré les gens vivants. Il a ravi les armes, il a commis beaucoup d'infractions et c'est à lui de se défendre devant la juridiction compétente", a fait savoir le ministre Kimbwassa.

Et d'ajouter  : 

"Nous lançons un message de soulagement parce que celui qui semait la peur, la terreur et la désolation dans le secteur de Balanga, nous l'avons eu et allons le mettre hors d'état de nuire. Et il va répondre de ses actes. Nous allons continuer à demander à la population de nous aider à démanteler les autres réseaux ou tout détenteur d'arme. Nous allons lancé dans les prochains jours l'opération de collecte des armes de fabrication artisanale comme on l'avait fait dans le territoire de Kibombo", a-t-il conclu.

Bernard Kifinyo avait rendu ses armes aux autorités territoriales de Kailo en mars 2020. Son groupe armé constitué des autochtones actifs dans le secteur de Balanga accusait l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN), de ne pas respecter le cahier de charge dans le processus de l’érection du parc National de la Lomami. Récemment, le responsable du Parc National de la Lomami a indiqué que ces miliciens se servent du parc comme alibi pour justifier leurs exactions dans cette contrée.

Chadrack Londe