RDC : les parlementaires CACH saluent l'intransigeance de Tshisekedi aux principes de l'État de droit et appellent les Congolais à être favorables aux consultations annoncées

Felix Tshisekedi/Ph. Président de la République

Les députés nationaux et sénateurs du Cap pour le Changement (CACH) ont dans une déclaration, ce samedi 24 octobre, soutenu la détermination de Félix-Antoine Tshisekedi à ne consentir aucun recule sur les options "fondamentales" de l'État de droit.

Les élus de la plateforme pro-Tshisekedi encouragent les Congolais à souscrire positivement aux consultations annoncées par le Président de la République dans le but de créer gouvernement d'union sacrée.

Ils fustigent les attitudes des Présidents de deux chambres du Parlement,Jeanine Mabunda et Thambwe Mwamba, qui ont boycotté la prestation de serment des juges constitutionnels.

Les parlementaires CACH accusent aussi leurs partenaires du  Front Commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila de "bloquer systématiquement" par des "crises artificielles récurrentes" la vision "salvatrice" de Tshisekedi de redresser la situation générale du pays.

" les députés nationaux et sénateurs de la plateforme Cap pour le Changement soutiennent indéfectiblement le message du Chef de l'État à la nation de ce vendredi 23 octobre 2020 en ce que à travers ce dernier, son excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a rassuré le peuple congolais de sa détermination à ne consentir aucun recule pour quelques raisons que ce soit sur les options fondamentales de l'État de droit, sans lequel aucun décollage ne peut être envisagé dans ce pays", peut-on lire dans leur déclaration.

Et d'ajouter : 

" À cet effet, les députés et sénateurs de la plateforme Cap pour le changement (CACH)  encouragent le Chef de l'État dans sa démarche tendant à rechercher une union sacrée pour la nation et invitent les congolaises et congolais, la classe politique en particulier à dépasser les intérêts individualistes et politiciens et répondre à cet appel du Chef de l'État pour la refondation d'un Congo voulu fort, libre et prospère".

Ils encouragent en outre le Président de République à poursuivre sans désemparer son action pour la lutte contre l'impunité et la corruption.

Tout ceci, en dépit , estiment-ils de l'entreprise de sape de son action par une "certaine" force politique qui a tenu et croit maintenir "indéfiniment" le peuple en otage.

Pour rappel, Félix Tshisekedi avait reçu mercredi 22 octobre les serments de trois nouveaux juges constitutionnels au Palais du peuple. Nommés le 17 juillet,  Kaluba Dibwa Dieudonné, Kalume Yasengo Alphonsine et Kamulete Badibanga Dieudonné rejoignent les six autres juges constitutionnels dans un climat de tension. 

Le Premier ministre, les présidents de deux chambres du Parlement et plusieurs autres cadres du Front Commun pour le Congo (FCC) n’étaient pas présent à la cérémonie de prestation de serment répondant favorablement au mot d’ordre lancé par la famille politique de l’ancien président Joseph Kabila.

Le FCC a annoncé qu’il ne reconnaît pas ces juges et ne se sentira lié par aucun acte qu’ils poseront. Les pro Kabila ont multiplié ces derniers jours des réunions pour afficher leur unité en faisant bloc contre ces ordonnances.  Du côté de Félix Tshisekedi, des voix se lèvent pour demander la démission du premier ministre. D’autres vont plus loin et ne jurent que par la dissolution de la chambre basse du parlement. Du côté de communauté diplomatique en poste à Kinshasa, le ton est à l’apaisement. Félix Tshisekedi et Sylvestre Ilunga Ilunkamba ont chacun reçu de son côté des ambassadeurs qui pour la plupart ont appelé au calme.

 Berith Yakitenge