Consultations annoncées par Tshisekedi : ”Si c'est pour partager le pouvoir et oublier encore une fois peuple, personne n'acceptera”

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Le secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), l'abbé Donatien Nshole a réagi à la décision de Félix Tshisekedi de consulter les couches sociales à la suite de la crise au sein de la coalition FCC-CACH. Cependant, il explique que ces démarches ne doivent pas avoir comme objectif, le partage du pouvoir.

« Une des conditions est que les uns et les autres soient dans la dynamique de servir la population. Si c'est pour partager le pouvoir et oublier encore une fois peuple, ça personne n'acceptera », a dit à ACTUALITE.CD abbé Donatien Nshole.

Il se réjouit aussi que « le président soit déjà conscient que les choses ne vont pas bien pour l'intérêt de la population »

« Ça c'est déjà à féliciter, c'est la reconnaissance de ce que les évêques ont dit. Par-là, les évêques ont exprimé la nécessité d'une solution politique de réorienter la gouvernance de façon à ce que la population se retrouve. Alors, la proposition faite par le président de la république peut amener le résultat, tout dépend des ouvertures des uns et des autres et la bonne volonté, surtout de la détermination des uns et autres à ne servir que la population », a ajouté le secrétaire général de la CENCO.

A l’issue de la 57e assemblée plénière des évêques de la CENCO tenu du 12 au 15 octobre à Kinshasa, l’épiscopat avait décrié les querelles intestines entre le Front Commun pour le Congo (FCC) et Cap pour le Changement (CACH).

La crise n’était si remarquable entre FCC-CACH. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase est l’ordonnance présidentielle du 17 juillet nommant trois juges constitutionnels. Ces derniers ont prêté serment mercredi dernier au cours d’une cérémonie à l’Assemblée nationale en l’absence des présidents de deux chambres du parlement, du premier ministre ainsi que des députés et sénateurs FCC. 

Le FCC a annoncé qu’il ne reconnaît pas ces juges et ne se sentira lié par aucun acte qu’ils poseront. Les pro Kabila ont multiplié ces derniers jours des réunions pour afficher leur unité en faisant bloc contre ces ordonnances.  Du côté de Félix Tshisekedi, des voix se lèvent pour demander la démission du premier ministre. D’autres vont plus loin et ne jurent que par la dissolution de la chambre basse du parlement. Du côté de communauté diplomatique en poste à Kinshasa, le ton est à l’apaisement. Félix Tshisekedi et Sylvestre Ilunga Ilunkamba ont chacun reçu de son côté des ambassadeurs qui pour la plupart ont appelé au calme et à un consensus. 

Ivan Kasongo