RDC : une ONG dénombre la montée “vertigineuse” de 20% des propos “haineux”, “tribaux” et “diffamatoires” entre des acteurs socio-politiques 

L'ONG I-AICGD lors d'une conférence de presse/Ph. ACTUALITE.CD

L'Institut alternatives et initiatives citoyennes pour la gouvernance démocratique (I-AICGD) a, au cours d’une conférence tenue ce vendredi 2 octobre, dévoilé le résumé de son rapport sur l’analyse de l’environnement  politique actuel et des querelles au sein de la coalition au pouvoir. Ledit rapport, qui couvre la période allant de mars à septembre 2020, note l'augmentation de 20% du taux des propos tribaux entre les acteurs politiques.

« Il y a une montée vertigineuse, ça nous fait craindre l'embrassement  surtout dans certains provinces comme le Haut-Katanga et ici à Kinshasa, à cause des propos haineux, tribaux diffamatoires (...). En terme de proportion, il était 40% au rapport précédent et là, nous sommes à 60%, soit 20% d'augmentation et surtout dépendant de l'actualité politique. Il découle du monitoring effectué que 60 % des propos incendiaires sont des langages offensifs et propos belliqueux (...). Le taux des propos illégitimes est trop élevé, essentiellement suite aux débats radiotélévisés sur le procès de détournement des deniers publics (projet 100 jours du chef de l’Etat), la destitution de Jean Marc-Kabund au  poste du premier vice-président de la chambre basse du parlement, la proposition de la loi Minaku-sakata sur la réforme de la justice (...) ainsi que le dysfonctionnement en rapport avec la coalition FCC-CACH », a déclaré le directeur exécutif de I-AICGD, Sylvain Lumu.

En outre, il demande aux médias de ne pas servir « de relais » des propos tribaux des acteurs politiques.

« Aux médias et journalistes : d’observer un ton neutre et professionnel dans le traitement de l’information relative aux partis et coalitions politiques ; ne pas servir de relais aux propos incendiaires des acteurs politiques et leaders d’opinions » a-t-il ajouté.

Au cours de la réunion du conseil des ministres du vendredi 18 Septembre 2020, le gouvernement avait  noté  l’exacerbation de la population suite aux propos au relent tribaliste dans les médias et les réseaux sociaux principalement à l’égard des acteurs politiques.

Ivan kasongo