Après environs cinq mois de confinement, les finalistes du primaire ont présenté ce 26 août, le test national de fin d’études primaires (Tenafep). Ceux du secondaire le feront dans moins de dix jours. La Covid-19 aura-t-elle des retombées sur le pourcentage de réussite ? Le Desk Femme de Actualite.cd s’est entretenu avec les préfets d’études et les chefs des centres.
Notre dame de la pentecôte, Complexe scolaire Danel, EPA 1 et 4 Lemba Nord, Ecole Nzukul, EP 1 Ngaba, au total, 6 écoles ont envoyé 500 élèves au centre Mokengeli à Lemba, pour l’Enafep 2020. L’inspecteur Franck Kanza, chef de centre, pense que le taux de réussite pourra être évalué à 70% bien, que le confinement ait duré plus de trois mois.
“Les matières étaient déjà apprises mais, il y a eu un long moment de pause. Les élèves ont considéré que c’était un temps d’amusement. Rares sont ceux qui ont révisé leurs cours pour se préparer aux épreuves. Selon le constat général, je peux estimer à 70%, le pourcentage total de réussites", explique Monsieur Franck Mbunga.
A l’école Massamba, un autre centre, 10 écoles ont été représentées. Ghislaine Makelela, Inspectrice et Chef de centre partage le même avis que son collègue de l’Institut Mokengeli. Cependant, elle estime à 60 % le taux de réussite. car, dit-elle “la période de révision a été très courte.”
Romain Kanza de l’école Primaire Molende est plutôt optimiste.
“85 % est le taux approximatif de réussite. Il y avait des activités scolaires qui se déroulaient à la radio et à la Télévision. Les enfants ont fait 150 jours des cours, il ne restait que 30 jours pour clôturer l’année. Le questionnaire d’examen était aussi favorable.” Son centre a accueilli 14 écoles avec 535 candidats.
Des moyens mis en place pour favoriser la réussite aux épreuves d’Exetat
Antonia Mbaki, est préfète du Lycée Molende qui aligne 190 élèves aux examens d’Etat pour 5 options. Pour elle:
“les impacts peuvent être considérables dans les écoles où les enseignants n’avaient pas suffisamment avancé avec les cours et si l’encadrement n’a pas pu se poursuivre même à distance pendant le confinement", explique la préfète tout en précisant que pour le cas de son école, “la coordination diocésaine a développé un site internet appelé Yekolap qui propose des cours en ligne. Chaque élève a reçu un code d’accès. Les élèves ont aussi été motivés à suivre les cours diffusés à travers des médias locaux par le ministère de l’EPST. A la reprise des cours, des élèves ont été soumis aux tests de dissertation, de français oral, de pratique professionnelle.”
Si le Lycée Molende a opté pour les cours en ligne, St Paul school, une école privée, a ajouté des heures supplémentaires.
“Pendant, le confinement, nous avons pu organiser des séances de rencontre avec les élèves sachant que les tests nationaux allaient toujours avoir lieu. A la reprise des cours, nous avons ajouté des heures supplémentaires pour des exercices. Malheureusement, la plupart des élèves n’ont pas été réguliers. Je pense que le taux de réussite sera faible”, dit Dikana Lwamba, promoteur de cette école organisée en 6 options.
Des difficultés de fonctionnement
Si les écoles fournissent des efforts pour améliorer le taux de réussite, ce ne sont pas les difficultés qui manquent. Du moins, c’est ce que font savoir ces deux responsables d’écoles.
“Nous avons utilisé convenablement ce temps de récupération donnée par le ministère. Mais, les parents à leur tour n’ont pas soldé les frais demandés ; 32.500 Fc et 85.000 Fc pour nous permettre de fonctionner et payer les frais de participation à l’Exetat 2020”, regrette la soeur Antonia Machi.
Au promoteur de l’Ecole St Paul de renchérir:
“les parents n’ont pas des moyens financiers. Nous avons organisé des réunions et envoyé des messages, mais ils ne sont pas en mesure de payer les frais de participation aux épreuves”.
Les épreuves hors session de l’Examen d’Etat vont se dérouler du lundi 31 août au samedi 19 septembre et celles de la session ordinaire sont prévues entre le 07 septembre et le 10 septembre.
Prisca Lokale