Kasaï : en marge de la reprise des cours, les enseignants de Tshikapa ont marché pour exiger le départ du ministre Willy Bakonga

Bâtiment du gouvernorat du Kasaï. Ph. ACTUALITE.CD

A l'initiative du Collectif des enseignants debout du Congo,  un syndicat qui défend les droits des enseignants à travers la ville de Tshikapa et la province du Kasaï, une centaine d'enseignants a manifesté ce lundi 10 août dans les rues du chef-lieu de la province.

En dépit de la forte présence des policiers qui tentaient de faire observer l'interdiction de la marche décidée par le maire de Tshikapa,  les enseignants ont réussi à organiser leur marche.

" Nous avons marché à partir du quartier Kamalenga. Nous sommes passés par le siège de l'assemblée provinciale où le vice président nous a reçu et nous lui avons remis notre mémorandum. Nous sommes allés jusqu'au gouvernorat et le conseiller du gouverneur en charge de l'éducation nous a reçu. Nous lui avons remis notre mémorandum. Dans notre mémorandum,  nous exigeons entre autres les démissions immédiates du ministre Willy Bakonga, des directeurs national et provincial du secope. Ils sont à la base du retard pris pour le paiement des enseignants dits NP (non payés). La banque mondiale a donné de l'argent et nous exigeons le paiement immédiat de tous les enseignants", a expliqué à ACTUALITE.CD Richard Kamasono, président du collectif des enseignants debout du Congo.

Il exige également la suppression des zones salariales et l'application du deuxième palier convenu aux assises de Bibwa à Kinshasa.

Enfin,  le syndicaliste Richard Kamasono annonce le dépôt d'une plainte devant la justice contre le directeur provincial du secope Kasaï 1, le sous proved Tshikapa 2 et le coordinateur des écoles conventionnées mennonites pour,  révèle-t-il, "détournement présumé des salaires des enseignants de certaines écoles de Tshikapa". Le directeur provincial du Secope était injoignable pour sa réaction.

Le collectif a reconnu toutefois la reprise "timide" des cours ce lundi à Tshikapa.

Sosthène Kambidi, à Kananga