RDC : la Vice-Premier ministre, Ministre du Plan lance les études d’impacts sanitaires et socioéconomiques de la covid-19 et de l’épidémie d’Ebola en RDC

Elysée Munembwe, Vice-Premier ministre, Ministre du Plan. Ph/ droits tiers

La Vice-Premier ministre, Ministre du Plan, Elysée Munembwe  a procédé au lancement, jeudi 9 juillet, des études d’impacts sanitaires et socioéconomiques de la covid-19 en RDC et de l’épidémie d’Ebola dans la province de l’Equateur au cours d’une cérémonie organisée au salon Congo du Pullman Grand Hôtel Kinshasa.

A cette occasion, Elysée Munembwe, a expliqué que cette démarche exprime l’engagement ferme des Congolaises et Congolais d’éviter de naviguer à vue dans la recherche des solutions à la problématique du développement socioéconomique pour véritablement asseoir une culture ancrée dans les bonnes pratiques de gestion publique.

Elysée Munembwe a fait comprendre que la pandémie de covid-19, qui est une crise sanitaire aux conséquences multisectorielles dévastatrices, a mis en mal l’engagement du Gouvernement à promouvoir le développement socioéconomique et le bien-être des citoyens et perturbe l’atteinte des ambitions gouvernementales clairement exprimées dans le PNSD.

Martelant sur les effets des crises sanitaires de la covid-19 et d’Ebola en RDC, la Vice-Premier ministre du Plan a évoqué la série des chocs successifs aux incidences multiformes qui ralentissent l’activité économique, accentuant, en même temps, la vulnérabilité des populations déjà en butte aux nombreux défis pour leur survie.

Voilà pourquoi, a expliqué Elysée Munembwe, le Gouvernement a jugé nécessaire de comprendre la nature de ces deux crises sanitaires dans notre pays, d’en identifier la chaîne de transmission en vue d’en maîtriser non seulement l’ampleur, mais aussi les effets et les impacts socioéconomiques qui peuvent en découler de façon à anticiper leurs incidences. D’où les deux études diligentées pour permettre de mesurer effets, impacts et risques de  ces deux crises sanitaires sur les plans aussi bien sanitaire, économique que social. Ces études, a renseigné la Vice-Premier ministre, ont permis d’identifier des goulots d’étranglement qui pèsent sur le fonctionnement de la société congolaise et la formulation des options et orientations majeures en termes des politiques et stratégies nationales, pour atténuer les effets et impacts des chocs symétriques et asymétriques qui peuvent découler de ces deux crises sanitaires susmentionnées sur l’économie du pays et le bien-être des citoyens.

Exploitant les chiffres du tableau pandémique de la RDC au 30 avril 2020 au moment de la réalisation des études, Elysée Munembwe en a tiré les conséquences dévastatrices sur tous les secteurs de la vie nationale.

La Vice-Premier ministre a expliqué par la suite que, pour combattre cet ennemi invisible, le Gouvernement congolais a élaboré l’étude susévoquée dans le but de proposer des solutions traduites en actions afin d’alimenter le Programme Multisectoriel d’Urgence d’Atténuation de l’Impact de la pandémie à covid-19. L’identification de la chaîne de transmission des effets du Coronavirus partant du choc sanitaire au social via l’économie ainsi que la formulation des recommandations sous la forme des propositions des politiques nécessaires pour atténuer ces effets, tels sont les mérites de l’étude susmentionnée, a-t-elle affirmé. Entre autres conclusions de cette étude : le choc sanitaire engendré par la covid-19 portera atteinte à d’autres segments de l’économie congolaise, notamment, les finances publiques, la stabilité du cadre macroéconomique et la situation de l’emploi.

La Vice-Premier ministre du Plan a, en outre, rappelé que, la vulnérabilité de l’économie congolaise, due à sa forte dépendance des industries extractives et au commerce de gros et de détail est un facteur majeur d’aggravation de la crise. Les deux secteurs précités ont représenté  plus de 90% des exportations du pays de 2018 à 2019 et que celles-ci ont porté sur les matières d’origine minérale, dont la Chine a été l’un  des principaux acquéreurs. Ce qui, a renseigné Elysée Munembwe, laisse présager un important repli de la croissance du fait du ralentissement de l’économie chinoise dû aux mesures de confinement consécutives à la crise  sanitaire. Expliquant plus à fond, la Vice-Premier ministre a indiqué que la baisse du volume des transactions du pays avec l’étranger devrait conduire à une baisse des recettes d’exportations des produits extractifs, détériorant par le fait même le solde de la balance de paiements et réduisant, par ricochet, les réserves de change. L’aggravation du déficit public qui sera engendré par le ralentissement de la croissance économique et la pression des dépenses sanitaires couplés à la détérioration de la balance de paiements va, de proche en proche, faire basculer l’économie vers un dérapage du cadre macroéconomique.

« Garantir l’équilibre du cadre macroéconomique et le bien-être des populations pendant et après crises sanitaires, tel est l’enjeu des études lancées ce jour », a conclu la Vice-Premier ministre, Ministre du Plan, avant de déclarer officiellement lancés, les documents présentant les résultats des études d’impacts socio-économiques de l’épidémie d’Ebola et de la pandémie à covid-19 en RDC.